Explosion Beyrouth : Dans son appartement dévasté une vieille dame joue au piano

L’explosion à Beyrouth mardi 4 août a fait près de 150 morts, des milliers de blessés et de sans-abris. Et pourtant, dans son appartement dévasté, une vieille dame joue au piano. Symbole de la résilience d’un peuple libanais qui a déjà tant  souffert.

La pianiste libanaise joue « Auld Lang Syne », un air écossais

Alors que ses proches tentent de déblayer les débris qui jonchent le sol de son appartement de Beyrouth en partie détruit, une digne vieille dame a été filmée en train de jouer au piano dans son salon au lendemain de la catastrophe qui a frappé la capitale libanaise. Quelques notes du célèbre air écossais « Auld Lang Syne » qui dit en français que « ce n’est qu’un au revoir et que nous nous reverrons « , comme un message d’espoir après un événement qui sépare dans la douleur des êtres humains.

La déflagration de l’explosion de Beyrouth a été ressentie jusqu’à Chypre

Près de 150 morts, des milliers de disparus et de blessés et des centaines de milliers de sans-abri: ville « sinistrée », Beyrouth restait abasourdie au lendemain d’explosions ahurissantes, des habitants cherchant encore des disparus et des affaires personnelles au milieu d’immeubles éventrés. D’après les autorités, quelque 2750 tonnes de nitrate d’ammonium, stockées « sans mesures de précaution » dans le port de Beyrouth, sont à l’origine de la puissance des déflagrations, les pires vécues par la capitale libanaise, malgré son histoire tourmentée. La puissance de ces explosions présentées comme accidentelles est telle qu’elles ont été enregistrées par les capteurs de l’institut américain de géophysique (USGS) comme un séisme de magnitude 3,3. Et leur souffle a été clairement ressenti jusque sur l’île de Chypre, à plus de 200 km de là.

 

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Le paysage du port de Beyrouth et de ses abords reste lunaire: les conteneurs ressemblent à des boîtes de conserve tordues, les voitures sont calcinées, le sol jonché de valises et de papiers provenant de bureaux soufflés par l’explosion. L’explosion a soufflé les vitres des habitations dans la plupart des quartiers de Beyrouth et de sa grande banlieue, et les artères de la ville restent jonchées de bris de verre.

 

Philippe Gault (avec AFP)

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