Alors qu’ils avaient pu faire la première partie d’un voyage aérien avec leur violoncelle en cabine, des passagers se sont vus contraints de le placer en soute sur le vol suivant. La compagnie aérienne a prétexté que ce genre d’instrument n’est pas autorisé à occuper un siège à bord d’un Boeing 737.
Alors qu’ils avaient pu effectuer, le 5 avril, la première partie de leur voyage entre Palm Springs (Californie) et Dallas (Texas) avec leur violoncelle installé sur un siège de l’avion, un couple s’est vu refuser de faire de même entre Dallas et Washington alors qu’ils avaient réservé et payé une place supplémentaire et qu’ils étaient déjà à bord de l’avion.
Selon l’un des passagers, qui a raconté cette mésaventure au site View from the wing, « Un agent est venu en courant pour nous faire descendre de l’avion après nous avoir donné la permission d’embarquer et un autre agent a dit qu’il fallait faire voyager notre violoncelle en fret ».

Devant l’étonnement des passagers qui ont expliqué qu’ils avaient pu effectuer la 1ère partie de leur vol sur la même compagnie, American Airlines, avec leur instrument à bord, les responsables ont indiqué que cette disposition, autorisée dans un Airbus, ne l’était pas dans un Boeing 737. Plutôt qu‘attendre le vol suivant sur Airbus 6 heures plus tard, les propriétaires du violoncelle se sont alors résignés à le laisser placer en soute.
Depuis 2015, les compagnies aériennes américaines ont l’obligation d’accepter le transport des instruments en cabine
Les règles édictées par le ministère des Transports américain sont pourtant claires sur ce point : depuis 2015, les compagnies aériennes doivent accepter le transport des instruments en cabine. Ils sont considérés comme des bagages à main à placer dans les coffres, pour ceux de petite taille. Il faut acheter une place pour les plus volumineux. Mais certaines compagnies renâclent et invoquent, comme American Airlines, des restrictions de taille et de poids en fonction du type d’avion.
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Cette mésaventure s’est heureusement bien conclue. La direction de la compagnie – auprès de laquelle les passagers concernés se sont plaints – leur a en effet proposé le remboursement intégral de leurs billets ainsi qu’un crédit de 200 dollars sur de futurs vols.
Philippe Gault