Aux côtés de Fritz Reiner, Georg Solti ou Ferenc Fricsay, George Szell (1897-1970) fait partie de ces grands chefs d’origine hongroise qui marquèrent profondément le XXe siècle. Juif, il quitte l’Europe en 1939 pour les Etats-Unis où l’attend une brillante carrière. Invité régulier des orchestres de New-York et de Chicago, George Szell demeure attaché à l’Orchestre de Cleveland dont il est nommé directeur musical en 1946. Jusqu’à sa mort en 1970, il façonnera ces textures claires et transparentes comme ces mises en place léchées jusqu’à l’obsession qui font depuis la marque de la phalange états-unienne.
Ce dimanche soir, Francis Drésel nous propose de l’écouter dans le cadre du Festival de Salzbourg avec au programme : le Concerto pour piano n° 9 « Jeune Homme » de Mozart (avec Rudolf Firkusny, 1958), l’Ouverture d’Egmont et la Symphonie n° 3 « Héroïque » de Beethoven (Philharmonie Tchèque, 1963), avant le Concerto pour piano n° 4 du même Beethoven avec Clifford Curzon en soliste et la Symphonie n° 3 de Bruckner (Staatskapelle Dresde, 1965).