Afghanistan : Yo-Yo Ma et Sir Simon Rattle soutiennent les musiciens inquiétés par les talibans

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Un vaste mouvement de soutien s’est organisé à travers le monde autour de grands artistes comme le violoncelliste Yo-Yo Ma et le chef Sir Simon Rattle, et se mobilise pour aider les musiciens afghans à fuir le régime taliban en place depuis le mois d’août. Dimanche, une centaine de membres de l’Institut National Afghan de Musique ont réussi à s’enfuir par avion de Kaboul. Les musicien(ne)s et leurs proches ont fait escale à Doha au Qatar d’où ils rejoindront le Portugal.

Yo-Yo Ma pense aux musiciens qui sont restés en Afghanistan « chaque heure de la journée »

Alors qu’une explosion près de la grande mosquée Eid Gah faisait 5 morts à Kaboul ce dimanche, une centaine de membres de l’Institut National Afghan de Musique (ANIM), dont les jeunes filles de l’ensemble Zohraont réussi à fuir la capitale afghane à bord d’un avion. Quelques heures plus tard les musiciens et leurs proches sont arrivés à Doha au Qatar d’où ils pourront repartir à destination du Portugal qui leur a accordé visas et permis de séjour.

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Une nouvelle dont s’est réjoui le violoncelliste Yo-Yo Ma qui a confié au New York Times : « trembler d’excitation » à l’annonce de cette information mais a ajouté « Ce serait une terrible tragédie de perdre ce groupe essentiel de personnes qui sont si profondément motivées pour qu’une tradition vivante fasse partie de la tradition mondiale et je pense à celles et ceux qui sont toujours là-bas à chaque heure de la journée ».

Simon Rattle, Mitsuko Uchida et l’acteur Stephen Fry demandent au gouvernement britannique d’accueillir des musiciens afghans

Satisfaction également pour Ahmad Naser Sarmast, le directeur de l’école depuis sa création en 2010, réfugié en Australie, qui a déclaré « C’est déjà un grand pas et une très très grande réussite sur la voie du sauvetage des musiciens afghans de la cruauté des talibans. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis heureux ! ». Le responsable de l’ANIM est soutenu par un réseau mondial d’artistes, de philanthropes, de politiciens et d’enseignants qui se mobilisent pour pour faire sortir d’Afghanistan des musiciens empêchés par le régime taliban d’exercer leur profession ou de suivre leur formation.

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Parallèlement, Dans une tribune intitulée  « Les talibans tentent de tuer la musique » et publiée le 3 octobre par le Times, de grands artistes parmi lesquels le chef d’orchestre Sir Simon Rattle, la famille Kanneh-Mason, la pianiste Mitsuko Uchida ou l’acteur Stephen Fry demandent au gouvernement britannique d’accueillir et d’offrir l’asile aux musiciens afghans. Selon les signataires, « Le Royaume-Uni, peut jouer son rôle de promoteur de la liberté d’expression en veillant à ce que ces musiciens et leur héritage culturel inestimable ne soient pas perdus pour toujours ».

Philippe Gault

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