A Venise, un violon géant accueille des musiciens sur le Grand Canal

Venise est la ville de l’amour et des arts. Quoi de plus normal que d’y voir, voguer sur le Grand Canal au milieu des gondoles et des vaporettos, un gigantesque violon sur lequel des musiciens et des chanteurs ont rendu hommage aux grands noms de la musique et particulièrement à Antonio Vivaldi, natif de la cité des Doges.

Vivaldi, Verdi et Schubert interprétés par 4 musiciens et 2 chanteurs

À 10 heures samedi 18 septembre, devant le Palais Ca’ Farsetti, c’est une drôle d’embarcation qui a largué ses amarres sur le Grand Canal pour rejoindre La Punta della Dogana (La pointe de la douane) et la Basilique Santa Maria della Salute en passant sous le Pont du Rialto, près de la place Saint-Marc ou devant le Pont des soupirs, lieux emblématiques de la cité vénitienne. À son bord, 4 musiciens et 2 chanteurs lyriques ont rendu hommage, à chaque étape, aux grands noms de la musique qui ont marqué le vie culturelle de Venise.

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Tous issus du Conservatoire Benedetto Marcello, Sokol Prekalori et Angelica Faccani (violon); Caterina Camozzi (alto) et Tiziana Gasparoni (violoncelle), accompagnés de la soprano Lara Matteini et du ténor Orfeo Zanetti, ont ainsi, au fil de l’onde, interprété des grands airs de Franz Schubert ou Giuseppe Verdi mais surtout d’Antonio Vivaldi, l’enfant du pays.

Le « violon de Noé » va voyager en Italie et en Chine

C’est d’ailleurs Vivaldi qui a donné l’idée du violon à Livio De Marchi, le créateur de cette majestueuse œuvre flottante (12 mètres sur 4). L’artiste, soutenu par le Consortium de développement de Venise et l’Association vénitienne des artisans, dit s’être également inspiré de la bible pour son « violon de Noé » parce que, selon lui, après la pandémie de Covid-19, « Aujourd’hui c’est la culture, l’art et la musique qui peuvent sauver le monde ». Réalisée avec 12 essences de bois identiques à celles utilisées pour la fabrication des gondoles, l’œuvre peut être démontée en 20 morceaux car le but est de la faire voyager à travers le monde. Plusieurs villes italiennes se sont montrées intéressées et un musée chinois se propose même d’exposer le « violon de Noé ».

Philippe Gault

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