Violences sexuelles dans la restauration : Libération dévoile les coulisses de la gastronomie

Libération publie ce matin un dossier sur les violences sexuelles dans le milieu de la restauration. Un secteur désormais également touché par la vague #Metoo de libération de la parole.

Guy Savoy reconnaît que le métier a longtemps été misogyne

A l’heure où le secteur est paralysé par la crise du Covid, Libération livre une grande enquête de 4 pages sur « les violences en cuisine », qui nous montre que des blagues salaces aux agressions sexuelles caractérisées, les coulisses de la gastronomie sont bien souvent peu reluisantes. Beaucoup de témoignages, vous l’imaginez, tous plus crus les uns que les autres, sur ces pratiques abusives qui touchent surtout les femmes, condamnées, dit Julie, à « constamment repousser les avances ». Mais aussi à « encaisser » comme le reconnaît Laetitia, qui a longtemps cru « que c’était un passage obligé ».

 

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Dérapages sexistes : Thierry Marx « veille au grain »

D’autant qu’au harcèlement s’ajoutent parfois les menaces : « On nous fait croire que ça se bouscule au portillon – confie Marion – et qu’il faut courber l’échine » pour mériter sa place. Résultat, certaines craquent. Elles claquent la porte, ou cèdent aux avances de leurs agresseurs sexuels. Dans cette enquête de Libération, il y a aussi le mea culpa de certains grands chefs. Guy Savoy reconnaît que son métier a longtemps été « misogyne », et que la féminisation des équipes progresse timidement depuis « une dizaine d’années ». Thierry Marx, lui, estime de sa responsabilité de « veiller au grain » sur ce type de dérapage. Parce que « les blagues en dessous de la ceinture, c’est comme les blagues racistes, c’est toujours déplacé » dit-il. Parole de chef étoilé, on l’espère représentative de la profession…

Vincent Touraine

 

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