Variant Delta : « Cette pandémie de Covid-19 n’est pas terminée » selon Didier Pittet

Didier Pittet, était l’invité de Renaud Blanc vendredi 2 juillet dans la matinale de Radio classique. Le médecin chef du service épidémiologie des hôpitaux et de la faculté de Genève et président de la mission indépendante de la gestion de la crise en France alerte sur l’importance de vacciner, face à la propagation des variants du Covid-19 et une éventuelle 4ème vague.

4ème vague: elle est plausible selon Didier Pittet

Didier Pittet, co-auteur de Vaincre les épidémies (éd. Hugo Doc) rappelle qu’au début de la pandémie de Covid-19, l’objectif était d’atteindre 60% à 70% de la population vaccinée. Or selon lui, il faudrait aujourd’hui augmenter ce taux à 80 à 90% du fait de la propagation des variants. Le variant Delta (indien) représenterait 20% des nouveaux cas en France, un pourcentage qui pourrait augmenter dans les semaines qui viennent, « on parle de 50% au mois d’août » a souligné Renaud Blanc. Toutefois le médecin tient à signaler que les variants font partie de la vie des virus, et que leur apparition en elle-même n’est pas inquiétante, pointant que « le variant delta est plus transmissible que le variant alpha, qui lui-même était plus transmissible que d’autres variants. Ce n’est donc pas nouveau et cette pandémie n’est pas terminée. »

 

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Ainsi, une 4ème vague à l’automne semble plausible à Didier Pittet, qui appelle au respect des recommandations sanitaires : « juillet et août sont fondamentaux pour se préparer à avoir le meilleur automne possible. Les consignes ont été allégées, mais le respect des recommandations ainsi que la vaccination restent primordiaux. » Il n’écarte pas la possibilité de confinements localisés dans les prochains mois.

 

Jean Castex envisage de rendre obligatoire la vaccination pour les soignants

Au sujet de la vaccination des soignants envisagée par le Premier ministre Jean Castex, le Président de la mission indépendante de la gestion de la crise en France se dit favorable à la rendre obligatoire pour un certain nombre de professions « si les chiffres ne s’améliorent pas ». Il explique avoir constaté que les malades sont parmi les plus vulnérables, « or les soignants quels qu’ils soient, sont amenés à introduire le virus dans l’hôpital ». A quoi faut-il s’attendre pour les prochaines années ? Selon le médecin l’immunité de la population sera probablement atteinte dans 5 ans, lorsqu’elle sera « de 99,9% ».

Alexandra Legrand

 

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