Il fait beaucoup parler de lui en ce moment, le « petit-cousin » d’Omicron, le BA.2. Il est surtout présent en Asie pour le moment mais ce sous-variant se propage à un rythme rapide dans plusieurs pays européens.
En Inde, le BA.2 serait devenu majoritaire une semaine seulement après son apparition
Au Danemark, qui ne voit pas non plus sa vague Omicron baisser, le sous-variant BA.2 représente désormais plus de la moitié des cas. Sa présence a aussi été signalée en France. 60 cas ont été signalés selon le ministre de la Santé Olivier Véran. Mais on séquence très peu, alors ce chiffre pourrait être extrêmement faible par rapport à la réalité. Les experts s’interrogent encore beaucoup sur ce sous-variant : sa contagiosité, sa sévérité et sa réaction face au vaccin posent question. Le variant BA.2 représenterait déjà 3 % des cas dans le monde. En Inde, il serait même devenu majoritaire une semaine seulement après son apparition. Il semble donc aussi contagieux que son cousin Omicron, voire plus, car s’il lui ressemble presque en tout point, une légère modification à sa surface pourrait lui permettre de prendre le dessus.
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Il faut rester prudent : le virus mute encore
Mais cela ne changerait pas le visage de l’épidémie actuelle, car sa virulence n’inquiète pas les scientifiques. Jusqu’ici les patients hospitalisés avec BA.2 ne font pas plus de forme grave qu’avec Omicron. C’est également la preuve que le vaccin garde toujours la même efficacité. En fait, le scénario catastrophe serait qu’il puisse recontaminer très vite une personne qui a déjà fait un Covid avec Omicron. Si c’est le cas, les contaminations pourraient rester à niveau très élevé encore durant des mois. A ce stade les données manquent encore pour répondre à cette question, mais ce que dit l’apparition de BA.2 c’est qu’il faut rester très prudent : le virus mute encore. Et les conditions sont idéales actuellement dans le monde pour que d’autres variants émergent, des variants plus transmissibles et peut être plus virulents.
Rémi Pfister
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