Vaccination des enfants : Pourquoi certains médecins émettent-ils des réserves ?

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Dès mercredi 15 décembre, 400 000 enfants vulnérables de 5 à 11 ans auront accès à la vaccination. Parmi eux : 360 000 sont atteints de maladies chroniques hépatiques, cardiaques, respiratoires, neurologiques, de trisomie 21, d’obésité, de diabète ou encore immunodéprimés.

L’élargissement à tous les 5-11 ans dépendra de l’avis de la Haute Autorité de santé

La vaccination des 5-11 ans atteints de comorbidités vise à éviter un risque de forme grave ou de décès et fait consensus auprès de l’Académie de médecine et de la Haute Autorité de santé. Mais pour l’élargissement à tous les 5-11 ans, cela pourrait se faire dès début janvier. C’est en tout cas ce que souhaite le premier ministre Jean Castex, qui a jugé cette campagne « utile ». 6 millions d’enfants seraient alors éligibles à une dose de vaccin Pfizer. Les 360 000 enfants avec comorbidités recevront un tiers de la dose adulte. Une protection très utile pour eux, selon le pédiatre François-Marie Caron : « les seuls complications graves que l’on a eues – les décès en particulier – étaient sur des enfants présentant des comorbidités comme des malformations graves ou un déficit immunitaire ».

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L’élargissement à tous les 5-11 ans dépendra de l’avis de la Haute Autorité de santé. Le gouvernement souhaite que cela aille vite mais pour François-Marie Caron cela n’aura pas d’impact sur l’épidémie : « cela n’est pas pour limiter la contamination d’autant plus que l’on n’est pas certain que cela soit efficace de façon importante. Il faudrait qu’il y ait un bénéfice direct ». Les pédiatres ne sont pas contre la vaccination pour tous, mais ils veulent être certains que les risques sont nuls. Selon Christelle Gras-Le-Guen, présidente de la Société française de pédiatrie : « il nous faut 0 effets secondaires pour que le bénéfice qui est très faible, soit quand même supérieur au risque. On attend les données de pharmacovigilance de manière à vérifier que sur quelques millions d’enfants vaccinés, il n’y ait pas d’effets secondaires rares ». Se posera également la question logistique : où vacciner 6 millions d’enfants ? Avec les bronchiolites et les infections hivernales, les cabinets et les hôpitaux pédiatriques sont pour le moment, totalement saturés.

Rémi Pfister 

Ecoutez le reportage de Rémi Pfister : 

 

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