Il y a tout juste deux ans, le Covid-19 bouleversait nos vies. La France était figée et le premier confinement était décrété avec du télétravail forcé ou du chômage partiel pour bon nombre de salariés.
« Aujourd’hui les entreprises qui ne proposent pas de télétravail risquent de perdre des candidats et des salariés »
Alors que le Covid fait encore parler de lui et que les contaminations repartent à la hausse, la pandémie a modifié l’organisation dans nos entreprises, mais aussi notre rapport au travail. Le plus grand bouleversement lié à cette pandémie est la généralisation du télétravail qui a remodelée l’organisation des entreprises. À tel point qu’on parle désormais de travail hybride entre présentiel et distanciel, analyse Audrey Richard, présidente de l’Association des directeurs de ressources humaines : « avant la pandémie les entreprises étaient opposées au télétravail avec seulement 3% de distanciel, pendant la crise on est passé à 40% pour redescendre aujourd’hui à 26%. Les entreprises doivent donc évoluer, car celle qui ne proposent pas la possibilité de travailler à distance risquent de perdre des candidats et même des salariés ».
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Et la quête de sens n’a jamais été aussi centrale au travail poursuit la DRH : « on a vu des salariés qui quittent nos entreprises et demandent des mobilités ou des reconversions ». Les crises sont propices à la réflexion, beaucoup de salariés ont changé de priorités confirme Christophe N’Guyen psychologue du travail et président du cabinet Empreinte Humaine : « le salarié valorise et investit d’autres champs de sa vie. Désormais seulement 19% d’employés considèrent le travail comme essentiel alors qu’il y a 20 ans on atteignait les 70% ». Deux ans après donc, la santé mentale des salariés reste dégradée selon cet expert, avec deux fois plus de détresses psychologiques et trois fois plus de burn-out qu’avant la crise.
Emilie Valès
Ecoutez le reportage d’ Emilie Valès: