« Ce sommet incarne le redémarrage d’un nouvel optimisme européen » Pierre Moscovici

Ce matin à 8h15 sur Radio Classique

Pierre Moscovici,

Commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires
Invité de Guillaume Durand

« Ce sommet incarne le redémarrage d’un nouvel optimisme européen »

Extraits :

A propos du sommet européen

« L’Europe est dans une phase optimiste. Il y a un sentiment contre Trump, la menace du Brexit, la défaite des populismes ; [c’est le] moment pour relancer l’Europe (…) de ce point de vue-là Emmanuel Macron tombe à pic. Au Conseil européen a soufflé un esprit positif (…) avec l’affichage d’un couple franco-allemand plus soudé. (….) Sur les travailleurs détachés, Macron a pu avoir avec lesdits pays de l’Est des échanges francs et musclés qui peuvent permettre de déboucher sur des compromis. C’est une question de semaines, de mois. (…) Et il y a cette idée de protection des investissements qui commence à faire son chemin. L’Europe ne se construit pas en jour. (…) Ce sommet ne doit pas être surestimé, mais il ne doit pas être sous-estimé. Il a été sans aucun doute le redémarrage d’un nouvel optimisme européen avec un président de la République Française qui affiche un nouveau style plus direct et très engagé qui contribue à l’édifice. En même temps c’est une Europe qui se construit à 27, ce n’est pas un one man show.»

A propos de la situation économique en France et de l’objectif des 3%

« Incontestablement la situation économique du pays est meilleure qu’elle ne le fut. La croissance devrait être à 1,5 / 1,6 % donc meilleure que prévue. (…) L’investissement commence à redémarrer en France, la consommation est au beau-fixe, la France crée enfin des emplois en nombre et donc la réduction du chômage est désormais avérée. Ça c’est l’économie réelle et l’emploi. (…) La France a pris des engagements de finances publiques comme tous les pays membres de l’Union européenne. Elle a eu des délais par deux fois pour revenir en-dessous des 3% de déficit. (…) il faut qu’il y ait une crédibilité française, un leadership français. La France peut et doit passer en dessous des 3% en 2017 et doit consolider ça en 2018. Etre à 3% en 2017, ce qui n’est pas arrivé depuis 10 ans, serait un symbole de crédibilité extrêmement fort.»

A propos du Brexit

« Le Brexit pour la Grande Bretagne va représenter une perte. Beaucoup d’établissements financiers vont avoir besoin de s’établir dans la zone euro. Il y a plusieurs places financières qui sont attractives : Francfort, Paris… Il convient que la place de Paris s’organise pour faire valoir son attractivité et que les pouvoirs publics la soutiennent..»

A propos des similitudes entre François Hollande et Emmanuel Macron

« Je vois beaucoup de différences pour le moment. Le style n’est pas le même. La gouvernance n’est pas la même. Les idées ne sont pas les mêmes. (…) Ce qu’il fait ce n’est pas du François Hollande. »