Santé : La vaccination des enfants recule, l’OMS craint une épidémie de rougeole et d’hépatite

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Du 25 avril au 1er mars se déroule la semaine européenne de la vaccination. Cet évènement a pour but de rappeler que suite à la crise du Covid, les injections les plus courantes sont en chute libre.

Les vaccinations contre la rougeole et l’hépatite B diminuent dangereusement

Le 25 avril a débuté la semaine européenne de la vaccination à l’initiative de l’OMS. Plus de 200 pays participent pour tenter de sensibiliser l’importance d’une bonne couverture vaccinale de maladies telles que la rougeole, les oreillons ou encore l’hépatite B. En effet, après 2 ans de crise sanitaire et une campagne mondiale de vaccination contre le Covid, les injections les plus courantes sont en chute libre. 23 millions d’enfants à travers le monde n’ont pas pu recevoir d’injections classiques. La France n’est pas épargnée par ce phénomène et les conséquences sanitaires peuvent être graves. En hexagone, les injections du vaccin contre la rougeole ont baissé de 10% en 2021.

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Les doses de rappel ont été majoritairement oubliées durant la crise sanitaire. Pour le docteur Isabelle Hau, pneumo-pédiatre à l’hôpital de Créteil, des foyers épidémiques vont obligatoirement surgir ces prochaines mois : « chaque personne qui n’a pas eu 2 doses de vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) est susceptible d’être malade. Plus ce matelas s’accumule plus les épidémies sont importantes. On revient à une protection de la population semblable à 2009. La crise du Covid a donc engendré beaucoup de retard ».

« Le Covid a accaparé l’information et a entraîné une crise de confiance envers le corps médical »

L’hépatite B inquiète également. La vaccination infantile a baissé de 20% l’an dernier. Pourtant des centaines de contaminations ont eu lieu en 2021. Selon le professeur Gilbert Deray de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, il faut absolument mettre en place une campagne de communication : « le Covid a accaparé l’information et a entraîné une crise de confiance envers le corps médical et la science. Pourtant les campagnes de vaccination doivent s’entretenir en permanence. Le combat doit donc continuer car il est éternel ». Les pédiatres craignent que cette tendance ne s’inverse pas dans les prochaines années, notamment à cause des déserts médicaux. Ils demandent alors à ce que les pharmaciens ou encore les kinés puissent réaliser ces injections chez l’enfant.

Rémi Pfister 

Ecoutez le reportage de Rémi Pfister : 

 

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