Samuel Paty : Avant l’hommage au professeur assassiné, de nouveaux détails sur l’enquête

Jeanne Menjoulet/Flickr

A la veille des commémorations de la mort du professeur d’Histoire Samuel Paty, Le Parisien-Aujourd’hui en France annonce des révélations sur l’assassinat de l’enseignant. Au commencement il y a le mensonge d’une collégienne, explique le quotidien. A l’arrivée, il y a l’assassinat de son professeur et entre les deux, des messages et des vidéos d’indignation flirtant avec l’incitation à la haine et relayées sur les réseaux sociaux.

Cicatrice sucrée : le compte twitter d’une jeune convertie examiné par la police

Le terroriste et les pousse-au-crime titre l’Obs sur son site internet. C’est bien de cela qu’il s’agit dans le Parisien, de la responsabilité des pousse-au-crime. Le pire est peut-être la bêtise crasse de la collégienne qui n’a pas assisté au cours, mais en a inventé les circonstances et le déroulement pour mieux couvrir son exclusion de deux jours sans rapport avec le cours controversé sur la laïcité et les caricatures. C’est elle qui s’est victimisée et a convaincu son père, dont les vidéo partagées ont amplement nourri l’engrenage.

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Le Parisien rappelle que 14 personnes impliquées dans la diffusion et les appels à la haine ont été mises en examen. Et il en évoque une autre : une jeune femme de 33 ans, convertie, originaire de l’Essonne, se faisant appeler Cicatrice sucrée sur le réseau Twitter, qu’elle va utiliser selon le Parisien pour partager la vidéo tournée par l’élève de 4e. Plus grave, poursuit le journal, l’enquête montre que l’assassin de Paty, Anzorov, était abonné à ce compte Twitter, et que la jeune femme a tenté de contacter le jeune djihadiste qui lui demande si Paty a été sanctionné.

Le père de la collégienne : « je suis responsable de tout »

Et elle écrira à Anzorov « maintenant les choses sont claires, plus de prétexte ou d’excuse, ils veulent éradiquer la foi du cœur des gens ». Anzorov approuve et ajoute « il n’y arriveront pas s’ils savaient ». La police va donc s’intéresser à la concomitance de ces échanges avec les recherches du terroriste pour localiser le collège. La suite est à lire dans le Parisien, y compris les déclarations du père de la collégienne dont les regrets et le remords sont résumés par cette formule « je suis responsable de tout ». Pas tout à fait, les pousse-au-crime étaient plusieurs et assassinat il y a eu.

David Abiker

 

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