Pierre Moscovici salue les mesures économiques prises en réponse à la crise des Gilets jaunes

Pierre Moscovici, Commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, était l’invité politique de Guillaume Durand ce mardi 1 octobre 2019, à 8h15. Ancien ministre de l’Economie et des Finances sous la mandature de François Hollande, il estime que les mesures économiques prises après la crise des Gilets jaunes ont permis à la croissance française d’être « meilleure » que certaines économies européennes.

Pierre Moscovici salue les mesures économiques prises en réponse à la crise des Gilets jaunes tout en appelant à réduire la dette publique.

« Je ne critique absolument pas les mesures qui ont été prises après la crise des gilets jaunes. J’observe que ça a un résultat : la croissance française aujourd’hui est meilleure que celles de l’Allemagne et de l’Italie »  a déclaré ce matin Pierre Moscovici. L’ancien ministre de l’Economie a estimé qu’il n’était « pas mauvais qu’il y ait des soutiens à la croissance, un peu de keynesiannisme » dans la conjoncture actuelle. Il a cependant appelé à « réduire la dette publique », et à se « désintoxiquer » de cette tendance française  à emprunter à taux-bas : « Aujourd’hui, nous avons des taux extraordinairement bas, ça va durer un certain temps, mais peut-être pas à ce niveau là et pas pour toujours » a-t-il alerté. Cette « bombe à retardement » nécessite selon lui un « examen suffisamment approfondi des dépenses publiques pour qu’on puisse à la fois garder une qualité de service public, mener des réformes (…) »

Cour des Comptes : « La suite n’est pas écrite » à propos de la première présidence.

Pierre Moscovici sera bien dans son bureau de la Cour des comptes le 1 er Novembre mais en tant que magistrat, conseiller-maitre. Pour le reste, ça ne dépend pas de lui. En effet, le premier président de la Cour des comptes est nommé par le chef de l’Etat, par décret lors du Conseil des ministres. Alors qu’il était pressenti pour remplacer Didier Migaud à la tête de la juridiction chargée du contrôle de la dépense publique, il aurait été écarté par le président Macron suite à une confidence assassine faite à des journalistes du Monde sur la « médiocrité du personnel dont s’entoure Emmanuel Macron ». A cela s’ajoute une autre confidence du même acabit révélée par le Canard Enchainé : « On n’a jamais vu sous la cinquième République de gouvernement aussi faible ». Toutefois, Pierre Moscovici qui deviendra fin octobre un ex-commissaire européen, a expliqué que « la suite n’était pas écrite« .

Arthur Barbaresi