Dans les services de soins critiques, plus de 31 000 personnes sont encore hospitalisées en lien avec le Covid-19. 2 800 entrées se font chaque jour. Par rapport à la première vague, seul 4% des patients hospitalisés nécessitent de la réanimation contre 20% en 2020. Mais Omicron n’est pas si bénin que ça, répètent les médecins.
Covid-19 : « Le nombre de décès quotidien reste élevé »
A quelques jours de la fin des restrictions sanitaires, les médecins alertent : plus de 200 décès sont encore comptabilisés en France chaque jour et cela concerne deux types de patients. Un demi-million des plus de 80 ans ne sont toujours pas vaccinés. A l’hôpital Lariboisière à Paris, une dizaine de ces patients arrive tous les jours, contaminés par Omicron. Des cas très graves à 90% explique le professeur Bruno Mégarbane : « c’est le trou de la raquette française en raison de l’âge, des comorbidités et souvent de la gravité de la maladie. Généralement ces patients ne viennent pas en réanimation. Dans ces moments-là, on décide de limiter le niveau d’engagement thérapeutique sans faire de gestes invasifs qui ne feraient que prolonger un tout petit peu la survie sans améliorer les pronostics. Le nombre de décès quotidien reste élevé et correspond à ces personnes âgées et non vaccinées ».
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Les immunodéprimés ne sont pas non plus épargnés par Omicron. Même vaccinés, leurs anticorps baissent en quelques semaines et ne bloquent pas ce variant. « Les patients ayant eu une transplantation d’organe sont des personnes extrêmement fragiles. Elles passent en réanimation mais malheureusement, le pronostic vital reste réservé » affirme Bruno Mégarbane. Les médecins le disent, ces deux catégories de population devront faire très attention tout au long de l’hiver. Car même si les contaminations devraient être divisées par deux chaque semaine au moment de la décrue, elles resteront à un niveau très élevé au moins jusqu’en mars.
Rémi Pfister
Ecoutez le reportage de Rémi Pfister :