Ce matin à 8h15 sur Radio Classique
Luc Chatel, député LR de la Haute-Marne
Invité de Renaud Blanc
« A la fin, le vote sera rationnel »
Extraits :
A propos de François Fillon
« Le fait que François Fillon dépasse les 20%, ça commence à être intéressant. Nous sommes dans la période où l’électorat se cristallise. Les électeurs sont en train de faire leur choix.»
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« Nous pensons depuis le début de cette campagne et malgré les difficultés de celle-ci, qu’il y a en France un mouvement de droite, du centre ; que les Français veulent l’alternance ; qu’il y a un rejet de la politique menée par les socialistes. François Fillon sera donc au 2nd tour pour porter ce courant.»
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« Il y a en France une droite qui est majoritaire dans le pays si l’on regarde toutes les études. Les Français veulent plus de liberté, de sécurité, d’autorité et moins d’impôts. Et si on regarde les programmes, François Fillon est le seul à défendre cette ligne politique.»
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« Je pense qu’à la fin, le vote sera rationnel. Lorsque je regarde l’effet de mode sur Monsieur Mélenchon, je me dis que les Français finiront par regarder son programme. Nous allons élire un chef d’Etat dans un environnement chaotique. Donc bien sûr la personnalité ça compte, mais il faut regarder le fond. Fillon a fait un diagnostic sans concession de l’état du pays. »
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« Il y a eu des débats de fond en 2007 que l’on n’a malheureusement pas encore connus en 2017. Et le fond, c’est très important. Fillon c’est à la fois l’homme du redressement économique, qui va appliquer les recettes qui ont marché en Allemagne, en Grande-Bretagne… et l’homme du rétablissement de l’autorité de l’Etat dont nous avons besoin. »
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« Fillon propose 100 milliards de baisse de la dépense publique. Cette dernière a malheureusement été la grande absente de ce débat. Il propose des économies difficiles mais possibles. L’Etat peut le faire. »
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« Il assume qu’il y ait une flexibilité sur le droit du travail comme elle a fonctionné dans d’autres pays et parce qu’elle permet de s’adapter à l’économie d’aujourd’hui.»
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« Autour de Fillon, il y a une cohérence sur le fond et les idées et demain il y aura une majorité cohérente pour mettre en œuvre ce projet.»
A propos d’Emmanuel Macron
« Macron, c’est du socialisme. Il est l’héritier de François Hollande. On a compris que Monsieur Macron aimait bien les soutiens honteux ou silencieux.»
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« L’adversaire n°1, c’est le conservatisme. Celui d’extrême-droite qui nous explique que c’est la faute de l’euro et que c’était mieux avant. C’est absurde. La sortie de l’euro, ce serait la faillite des Français. Et c’est le conservatisme qui consiste à dire, la France peut encore attendre. Non, elle ne le peut plus et avec Macron, on a l’impression que tout est dans la demi-mesure. C’est en cela qu’il est le digne héritier de Hollande. Il veut la baisse des dépenses publiques mais pas trop. Il est contre les 35 heures mais comme les socialistes le soutiennent, il ne peut pas dire qu’il est pour, mais il va les contourner. Il est pour une intervention en Syrie mais veut qu’il y ait un accord unanime sur le sujet, ce qui est impossible. C’est cette demi-mesure qui fait du mal à notre pays depuis trop longtemps. »
A propos de François Baroin
« Il ferait un bon Premier Ministre. Il a beaucoup de qualités parce qu’il a à la fois l’expérience et se situe au barycentre de ce que représente la droite et le centre.»
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«Baroin c’est pas le genre à se tromper de famille politique.»
A propos de l’élection
«Tous les scénarios sont possibles. En même temps, l’expérience de campagne montre qu’il vaut mieux être dans la dynamique que dans l’affaiblissement. Ce que je constate c’est que, depuis une quinzaine de jours, il y a une progression du vote pour Fillon et, surtout, les gens commencent à y croire de nouveau.»
Elections Classiques 2017
Luc Chatel choisit Rossini, le Barbier de Séville : «J’aime la musique italienne, l’opéra italien. J’adore cette gaité.»