Lego supprime les stéréotypes sexistes de ses jouets. Plus question de mentionner « pour filles » ou « pour garçons » sur les boîtes. Le but est de ne pas orienter et limiter les choix des consommateurs.
Une stratégie de Lego pour booster le business
Supprimer les étiquettes genrées est aussi un moyen de suivre une tendance. Dans ce magasin parisien, les jouets sont rangés par activités. La maison des jouets, la construction, la maison des loisirs créatifs, il n’y a pas de rayons garçons ou filles. Ce ne sont pas les poupées qui attirent la petite Emmie, 4 ans : « mes jouets préférés ce sont les voitures et mon ballon bleu ». Du côté des parents, certains sont particulièrement attentifs à ne pas faire de différence entre les jouets en fonction des sexes comme Nicolas, papa d’une fille et d’un garçon : « on s’est rendu compte qu’en fait, l’un et l’autre n’avaient pas forcément de préférence pour les jouets prétendument destinés à leurs genres. Cela pose parfois des problèmes par rapport à leurs copains » confie-t-il.
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Les stéréotypes ont encore la dent dure et les industriels ont bien compris qu’il fallait répondre à la demande de jouets moins genrés sans trop bousculer les habitudes explique Franck Mathais, porte-parole de Jouéclub « l’évolution dans notre filière a été de supprimer les stéréotypes de genre. Dans le même temps, il y a eu le marketing de genre comme par exemple avec des voitures télécommandées qui existent en bleu et en rose pour plaire à la fois aux garçons et aux filles ». Derrière ce sujet il y a donc d’abord une stratégie pour booster le business car proposer un produit en deux couleurs est un moyen de doubler ses ventes.
Elodie Vilfrite
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