A deux ans des JO de Paris en 2024, la capitale est en ordre de bataille pour accueillir le monde entier sur son sol dans les meilleures conditions. Partout en Ile-de-France, les métros, les tramways sortent de terre. Mais quid de la sécurité des 12 millions de visiteurs attendus ?
20 à 33 000 agents de sécurité privée sont attendus pour contrôler les visiteurs
Rien ne doit être laissé au hasard en particulier, la question de la sécurité des spectateurs et des athlètes. 12 millions de personnes sont attendues pour cet événement en Ile-de-France où des projets hors normes sont d’ores et déjà annoncés avec une cérémonie qui se déroulerait sur la Seine par exemple. Avec l’adoption, l’année dernière de la loi Sécurité globale, le secteur de la sécurité privée sera mis à contribution grâce, notamment, à la mise en place d’un certificat de qualification professionnelle spécifique aux Jeux olympiques. Mais encore faut-il avoir suffisamment d’agents car le Premier ministre Jean Castex, l’a reconnu : nous manquons aujourd’hui de bras.
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20 000 à 33 000 agents de sécurité privée qui sont attendus pour contrôler les sacs et filtrer les spectateurs aux abords des sites olympiques. Mais d’ici 2024, il faut les recruter et les former. Le problème, explique Paul, responsable de formation en sécurité privée, est que pour l’instant les candidats ne se bousculent pas : « j’ai besoin de plus de 60 personnes par mois et je n’arrive pas à en trouver le quart. Au-delà de ça, on est quand même sur des salaires très bas pour un métier qui est pénible. Les gens sont debout toute la journée et donc je pense que le salaire n’aide pas à recruter ».
4 agents de sécurité sur 10 n’ont pas la nationalité française
Un constat partagé par les 12 000 entreprises du secteur. Des discussions sont par ailleurs en cours avec les syndicats pour redonner de l’attractivité au métier. A la clé, il y a des augmentations de + 12% par exemple, pour un débutant. Selon Cédric Paulin, secrétaire général du Groupement des entreprises de sécurité privée : « de 1 603 euros, on passerait à un salaire brut à 1 790 euros. Il y a des enjeux de formation également pour avoir des perspectives de carrière. C’est tous ces travaux qui sont actuellement sur la table en anticipation des Jeux olympiques ». La loi sécurité globale empêche les entreprises de recruter des candidats avec une carte de séjour de moins de 5 ans dans un secteur où, 4 agents sur 10 n’ont pas la nationalité française.
Eric Kuoch
Ecoutez le reportage d’Eric Kuoch :