Ce matin à 8h15 sur Radio Classique
Jacques Cheminade, candidat à l’élection présidentielle
Invité de Guillaume Durand
« J’essaie d’être l’accoucheur d’un renouvellement. »
Extraits :
A propos de la vie politique française
«On est à un moment de l’histoire où les Français remettent en cause la démocratie de l’entre soi. Il n’y a pas de renouvellement réel des hommes ou des idées, ce que l’on présente comme nouveau sont des émanations de l’ancien système – Mélenchon, l’ex-sénateur, Marine Le Pen la « fille de », Emmanuel Macron le fils de Hollande. J’essaie d’être l’accoucheur d’un renouvellement. (…) Dans la présidentielle, ceux qui sont en place ont essayé d’empêcher le nouveau d’arriver et je crois qu’on est en 1789 à peu près, avec un parfum d’Etats-Généraux. »
A propos du cataclysme à venir
«Il y a eu la crise de 2007-2009 dans laquelle les Etats souverains sont venus au secours des banques, de tout ce qui est financier. Puis les Etats souverains ont épuisé leurs moyens et alors il y a eu les banques centrales qui se sont mises à émettre de la monnaie. Là on arrive à bout de tout cela ! Un jour la confiance tombera. Et l’autre danger dont ce système financier est porteur, c’est la guerre. On le voit bien, partout on entend des choses extrêmement inquiétantes.»
A propos de la raison qui le pousse à faire de la politique
«C’est pour être éclaireur et éviter qu’il y ait le désordre dans ce monde, la guerre de tous contre tous, et qu’au contraire il y ait une vision commune. Je serai en ce sens pas un prophète de malheur mais un prophète de bonheur. »
« Les autres affirment une souveraineté comme une chose en soi, ils font le saut dans le vide, comme le coyote qui court et qui ne voit pas le vide en dessous de lui. Moi je dis que le système de l’euro, malheureusement, est devenu la courroie de transmission de l’ordre financier monétaire international et pas une force pour le peuple, par le peuple et au service du peuple, ce n’est pas ça l’Europe, c’est une fausse Europe. Moi j’apporte la reconstruction et la reconstruction c’est revenir à un crédit national, public, avec une banque nationale, ce que l’Europe ne permet pas. L’essentiel c’est d’avoir une orientation du système financier vers le futur, vers ce qui sera le numérique, la robotique, toutes ces technologies du futur. Macron c’est l’homme de Silicon Valley, il ne veut pas voir les liens entre le financier et ces technologies du futur qui aujourd’hui sont utilisées pour traiter le travail comme un coût ou comme une variable d’ajustement. Moi je dis non. Je vois la France de l’intérieur et de l’extérieur et je l’aime beaucoup plus que les franchouillards qui sont les pieds dans le sol. On parle beaucoup des racines chrétiennes de la France, cela m’agace tout le temps, il y a des sources chrétiennes, et pour moi la France c’est Rachi de Troyes et Nicolas de Lyre quand ils se parlaient, c’est le judaïsme, c’est aujourd’hui l’apport de l’islam mais un islam qui ne doit pas être laissé au fou : un islam de France. »
A propos des consignes de vote au second tour
«Il faut voir qui est porteur de solutions pour l’avenir. Si Macron change – il ne changera pas – mais s’il changeait et défendait une réforme du système bancaire et disait voilà je reprends mes responsabilités et je ne sers plus les intérêts financiers. Mais pour l’instant non, sûrement pas, je ne voterai pas pour Macron tel qu’il est, sûrement pas. Pour l’instant je réserve mon vote et il serait blanc.»
A propos de la conquête spatiale
«L’agence spatiale européenne a l’idée d’un village sur la lune, et cela a un intérêt pour nous si on pense la mer, le développement de l’économie bleue et le développement de l’Afrique comme des sujets permettant à l’Europe de se battre pour un horizon futur, les intérêts communs de l’humanité, la paix par le développement économique et par quelque chose qui dépasse la notion stricte de nation.»
A propos de son mentor, Larouche, accusé d’être complotiste, antisémite et d’extrême-droite
«Antisémite c’est la chose la plus ridicule que j’ai jamais entendue. (…) Nous voulons la paix par le développement mutuel. Pour moi Netanyahou n’est pas Israël.»
A propos de la prochaine présidentielle
«Les gens ne sont pas connus, je ne suis pas connu, les Français sont conformistes. Je ne reviendrai pas dans cinq ans, je serai trop vieux et j’ai des jeunes autours de moi, qui veulent reprendre le flambeau et se battre pour ses idées là, pour le futur.»