Fonction publique : « Il aurait fallu imaginer un plan de formation » Olivier Faure

Ce matin à 8h15 sur Radio Classique
Olivier Faure, Président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale
Invité de Dimitri Pavlenko

Fonction publique : « Il aurait fallu imaginer un plan de formation »

A propos de Marlène Schiappa et l’affaire Daval

« On peut se demander pourquoi elle est militante sur une affaire [Daval] qu’elle ne connait, et pourquoi elle est silencieuse pour l’affaire Darmanin ? »
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« Il ne faut pas donner le sentiment qu’il y a une parole de l’exécutif qui vient faire pression sur un pouvoir. »
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« Un ministre a l’obligation de parler et de donner une vision mais pas de s’immiscer dans une procédure qui est en cours, dont nous ne connaissons que ce que la presse a déjà découvert. »

A propos de la Fonction publique et du plan de départs volontaires :

« La fonction publique doit être réformée. Mais la question est de savoir comment. »
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« Entre ne rien faire et faire ce que fait le gouvernement, il y a une grande marge. La vérité c’est qu’il faudrait organiser la mobilité interne. »
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« Plutôt qu’un plan de départs volontaires, ce qu’il aurait fallu imaginer c’est un plan de formation, car il y a des métiers qui vont forcément disparaître, car le monde évolue, le monde bouge. »
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« Le gouvernement a proposé un texte sur le droit à l’erreur et qui suppose – s’il doit être appliqué – un nombre de fonctionnaires conséquent pour répondre aux demandes du public. Si au même moment, on prévoit un départ de 120 000 fonctionnaires, [ça ne marche pas]. »
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« On a besoin de fonctionnaires plus nombreux qui puissent assumer des missions régaliennes. Je préférerais qu’on ait la capacité et l’intelligence de former des agents et de les amener progressivement à occuper de nouvelles fonctions. Voilà un plan intelligent. »

A propos de la hausse du pouvoir d’achat

« Les Français ont le sentiment d’avoir un président qui fait des choix pour quelques privilégiés. »
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« Macron, le président des riches, c’est une réalité. Le conseil des prélèvements obligatoires dit qu’aujourd’hui, 1% des Français les plus riches vont voir leurs impôts baisser de 83%. Alors que pour vous et moi, rien n’a changé. »
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« Les Français voient bien que lorsque la croissance est de retour, elle profite uniquement aux gens qui n’en ont pas besoin. Alors que les retraités vont voir leur CSG augmenter de 1.7 et ne pas être compensés. »
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« Ce qui marque ce gouvernement, c’est l’injustice. »

A propos de la croissance

« Quand nous sommes arrivés au pouvoir, il y avait 0% de croissance. Nous sommes aujourd’hui à 1.9, ce qui n’est pas sans lien avec ce que nous avons réalisé. »
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« Il y a entre l’année dernière et cette année, 22 milliards de plus dans les caisses de l’Etat. C’est cette marge nouvelle qui est utilisée exclusivement aux plus riches. »

A propos du poste de Premier secrétaire du Parti Socialiste

« Le confort pour moi aurait été de ne pas être candidat. Le confort aurait été de rester président de groupe et de couler des jours heureux pendant les 4 prochaines années à l’Assemblée. »
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« Si je fais ce choix de me porter candidat à la tête du Parti Socialiste, c’est parce que je crois à cette formation politique. J’y crois car il y a une nécessité.
Il faut ramener sur le devant de la scène les principes et les valeurs qui ont été celles de la Gauche pendant un siècle. »