Le magazine Ca m’intéresse change de formule avec plus de photos et ce sujet qui passionne à la fois les sciences naturelles et les sciences sociales. Être un homme, être une femme : ca veut dire quoi aujourd’hui ? Parce qu’hier c’était simple, mais aujourd’hui c’est plus compliqué. Vous découvrirez qu’il y a plusieurs façon de déterminer le sexe d’une personne.
La communauté trans rejette le terme de transexuel car il est associé à des préjugés
Il y a le sexe chromosomique, le sexe hormonal, le sexe anatomique, ensuite il y a le sexe social ! Et ca c’est une autre paire de …manche. Ca m’intéresse consacre 3 pages à la liberté de choisir son identité. En clair en 2021, on peut choisir son sexe. Le genre est donc une construction sociale et culturelle de l’identité sexuée. Le genre peut correspondre ou pas au sexe biologique. Qui décide ? C’est moi qui choisit mon genre. Et là petit lexique : cisgenre c’est un homme ou une femme dont le sexe biologique correspond à son sexe social. Par exemple Guillaume Durand naît avec un sexe masculin et qui vit sa vit d’homme. Agenre, se dira en revanche d’une personne qui ne se réclame d’aucun genre. En clair vous entrez dans une galerie d’art vous dites bonjour Madame, on vous répond non non, vous dites pardon Monsieur on vous répond non plus.
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Trans, c’est celle ou celui qui s’affirme dans un autre sexe que celui qui a été assigné à la naissance. Le mot assigné est très politique. Assigné ca veut dire qu’on a décidé pour vous. Et que la science décide pour vous votre sexe, c’est aujourd’hui très contesté, car l’individu roi veut décider de son sexe. Mais ca se complique car la communauté trans rejette le terme de transexuel car il est associé à des préjugés. Vous avez le non binaire, poursuit Ca m’intéresse, qui refuse d’appartenir au schéma binaire homme-femme. Il est ailleurs, de Gaulle dirait qu’il est au-dessus des partis. Enfin le gender fluid, c’est un peu l’électeur indécis, il fait varier son genre au cours du temps et des besoins.
L’universalisme qui fut longtemps l’apanage de la gauche sous l’égide de la Révolution française est désormais défendu par la droite voire par l’extrême droite.
Pour illustrer ce dossier dont la bête noire est le stéréotype -stéréotype c’est le gros mot moderne- , pour illustrer ce dossier, un homme et une femme se regardent en souriant. Ils comparent leurs aisselles en riant. Lui est barbu, torse nu, elle porte un body et a moins de poils sous les bras. Sous cette photo, cette légende : « garder ses poils sous les bras, certaines femmes n’hésitent pas à faire ce choix en dépit des tabous, affirmant ainsi leur liberté. Mais ce parti pris est mal accepté ». A l’opposé de l’individu qui se choisit une identité à la carte, il y a l’universalisme qui estime que l’être humain est sacré abstraction faite de ses enracinements. Ferry explique comment l’universalisme qui fut longtemps l’apanage de la gauche sous l’égide de la Révolution française est désormais défendu par la droite voire par l’extrême droite. Mai 68 est passé par là.
David Abiker