La prochaine rentrée scolaire s’annonce difficile. Entre l’inflation des matières premières et la pénurie de main-d’œuvre les services scolaires peinent à fonctionner normalement et les familles devront surement prévoir des coûts supplémentaires pour la scolarité de leurs enfants.
Face à la flambée des produits alimentaires, une municipalité sur deux envisage d’augmenter les tarifs à la rentrée
Plusieurs inquiétudes planent sur la rentrée prochaine concernant la cantine, le ramassage scolaire ou bien les crèches. En effet, pour beaucoup de familles, cette rentrée risque de coûter plus cher et pourrait se transformer en véritable casse-tête avec la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs. Par exemple, la restauration scolaire n’échappe pas à la hausse des prix de l’alimentation. Le résultat est donc que bon nombre de familles vont devoir mettre la main aux porte-monnaie.
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Selon Gilles Pérole, référent restauration scolaire à l’Association des Maires de France, une municipalité sur deux envisage d’augmenter les tarifs à la rentrée, face à la flambée des produits alimentaires. C’est le cas dans la commune dans sa commune de Mouans-Sartoux dans les Alpes-Maritimes. En effet, en septembre le repas moyen payé par les familles pourrait passer de 3,50 euros à 3,60 : « les familles assumeraient la moitié de l’augmentation avec ces 10 centimes par repas. L’autre moitié de l’augmentation sera absorbée par le contenu des assiettes, par exemple en choisissant des aliments d’origine végétale qui coûtent moins cher que la viande ». Cette hausse n’est pas anodine pour les finances de la mairie. La commune prend à sa charge près de 60% du coût réel du repas selon Gilles Pérole.
Il manquera entre 7 000 et 8 000 conducteurs de cars à la rentrée
Si l’inflation va impacter cette rentrée, la pénurie de main-d’œuvre va aussi poser des problèmes pour les familles dans le ramassage scolaire. En effet, cette fois la problématique est de trouver un moyen pour que tous les enfants puissent aller à l’école. Il manquera entre 7 000 et 8 000 conducteurs de cars à la rentrée alerte Jean-Sébastien Barrault le président de la Fédération nationale des transports de voyageurs : « notre activité a été très impactée pendant 2 ans. Les sorties scolaires et les visites touristiques n’avaient plus lieu donc de nombreux chauffeurs se sont reconvertis. On estime qu’il y aurait 200 000 enfants concernés par la difficulté des ramassages scolaires ». Les parents de jeunes enfants ne sont pas mieux lotis car les crèches rencontrent aussi des pénuries de personnel. Selon une étude menée par un syndicat de la petite enfance, 2 crèches sur 5 ont dû fermer des places durant ces deux derniers mois faute de personnel. La situation pourrait être pire à la rentrée. Notez qu’à Paris, 400 postes ne seraient pas pourvus dans les structures municipales.
Emilie Valès
Ecoutez le reportage d’Emilie Valès :