Ecriture inclusive : « démarche élitiste » ou « lutte contre la domination du masculin », elle divise les parlementaires

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Le Figaro consacre 4 pages à la bataille parlementaire contre l’écriture inclusive. Le quotidien pointe cette écriture nouvelle qui « se répand dans les documents administratifs, les publications municipales, à l’université ». Cette graphie qui prétend lutter contre la domination du masculin sur le féminin est aussi utilisée par les partis politiques comme la France Insoumise qui entend ainsi et je la cite « visibiliser les femmes ».

Une proposition de loi MODEM et LREM veut éradiquer l’écriture inclusive

Les membres du Mouvement Générations de Benoît Hamon ne sont pas en reste et ne manquent pas de cohérence, l’un d’eux explique au Figaro « De même que nous faisons des tracts en papier recyclable car nous souhaitons une planète plus écologique, nous écrivons inclusif car nous voulons l’égalité entre les hommes et les femmes ». Alors contre les idéologues et scripto-inclusifs, le Figaro sort la grosse artillerie : l’article 2 de la Constitution, le français est la langue de la République.

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Mais si je vous lis l’édit de Villers-Cotterêts, écrit en ancien français qui impose la langue sur tout le royaume, vous ne comprendrez rien, ce qui prouve qu’une langue évolue malgré tout. N’empêche, le Figaro convoque la proposition de loi déposée hier par 60 parlementaires MODEM et LREM pour éradiquer la dite écriture. La romancière Alice Ferney affirme que « L’écriture inclusive ne voit dans la langue qu’une arme de guerre », la ministre de la Culture Roselyne Bachelot « pense que l’écriture inclusive est une démarche élitiste qui entrave l’apprentissage de l’écriture et de l’orthographe ».

 

Ami.e.s : « vous imaginez la cacophonie dans la francophonie »

L’académicien Frédéric Vitoux qui parle de l’écriture inclusive comme d’un « bégaiement épileptique difficile à mettre en œuvre » les bègues et les épileptiques apprécieront. Tout est bon dans ces 4 pages pour s’en prendre au point médian ou point d’altérité, ce point qui permet de terminer les mots au féminin comme au masculin, ce point central chez les incluseurs qui fait que lorsqu’on s’adresse à ses amis ou ses ennemies on écrira amis ami.e.s Vous imaginez le cacophonie dans la francophonie. Mieux que le Figaro, vous lirez donc le hors-série sur Orwell qui vous parle justement de la Novlangue en politique et qui cite l’écrivain « Quand l’atmosphère générale est mauvaise, le langage ne saurait rester indemne, si la pensée corrompt le langage, le langage peut corrompre la pensée ».

David Abiker

 

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