Covid-19 : Risque de clusters dans les bureaux de vote

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Le 10 avril, les déplacements massifs dans les bureaux de vote à l’occasion du 1er tour de la présidentielle inquiètent les médecins. Avec 140 000 nouveaux cas par jour les urnes risquent de se transformer en clusters.

« Il faut que les Français mettent des masques FFP2 durant toute la durée de leur vote ».

L’épidémie est certes en décrue mais avec 140 000 nouveaux cas par jour, le niveau de contamination est encore très élevé.  On peut alors légitimement se demander si les bureaux de vote ne vont pas former des nouveaux clusters à travers la France. D’autant que le gouvernement « recommande » simplement le masque et que les cas positifs pourront briser leur isolement pour aller voter. Les médecins jugent le protocole sanitaire très insuffisant. Ils préviennent qu’il faudra faire très attention et se responsabiliser.

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En effet, les premières personnes risquant de contracter le Covid seront les centaines de milliers d’assesseurs. Les Français vont passer des heures dans des locaux fermés surement mal ventilés. L’épidémiologiste Antoine Flahault martèle la nécessité de se protéger : « il faut que les Français mettent des masques FFP2 durant toute la durée de leur vote. Les organisateurs doivent aussi prendre l’habitude d’aérer les bureaux de vote car durant les pauses-déjeuner les risques de contaminations augmentent dans les locaux ».

Le brassage des élections va impacter les 240 000 immunodéprimés de France

Certains votants seront malades sans le savoir. Ils ne porteront pas de masques et seront donc très contaminants. Selon Michaël Rochoy généraliste dans les Hauts-de-France, il est évident que ce brassage sans protocole sanitaire va impacter les 240 000 immunodéprimés de France : « il est très probable que les déplacements du 10 avril entraînent quelques décès. En effet, il y a 2% de la population française positive au Covid. Les chances que les personnes les plus à risques croisent des malades sont très élevées. Pourtant, en portant simplement un masque et en ouvrant les fenêtres on peut se protéger ». Les médecins sont amers. Ces élections auraient été l’occasion parfaite pour améliorer la qualité de l’air intérieur et enfin investir dans les capteurs de CO2 pour les écoles et les bâtiments publics. Pourtant seul 2% des centres de vote en sont équipés.

Rémi Pfister 

Ecoutez le reportage de Rémi Pfister :

 

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