La France est le deuxième pays d’Europe à être le plus touché par Omicron avec le Danemark. L’Italie est juste derrière mais avec 100 000 cas par jour, c’est toujours trois fois moins que la France.
Depuis la rentrée des classes, le taux de contamination a bondi de plus de 50% chez les enfants
C’est un niveau record qui dure depuis deux semaines. Mais comment l’expliquer ? Il y a d’une part la multiplication des tests, 12 millions par semaines, un record partagé avec l’Angleterre, mais pas seulement. Les médecins pointent du doigts un relâchement des mesures barrières et une prévention insuffisante à l’école. Avec plus de 300 000 nouveaux cas par jour, la France est avec le Danemark le pays où Omicron circule le plus en Europe. Mais ce sont aussi les deux pays qui testent le plus sur le continent selon le professeur de santé publique Philippe Amouyel : « ce sont les nombres de cas qui dépendent du nombre de tests qui sont fait dans chaque pays. Mais tous les pays ne sont pas à la même phase de l’épidémie. Certains sont en phase beaucoup plus précoce. Si l’on prend l’exemple du Royaume-Uni, la poussée d’Omicron était il y a 3 ou 4 semaines et ils sont à présent sur une phase descendante ».
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Les tests n’expliquent pas tout selon l’épidémiologiste Antoine Flahaut. Avec Omicron qui est extrêmement contagieux, le relâchement des mesures barrières et le manque de prévention dans les lieux clos, tout cela maintient la circulation virale en France : « 99% des contaminations surviennent dans les salles de classe ou dans les bureaux partagés. On peut espérer limiter les contaminations en expliquant aux gens que si ces lieux qu’ils fréquentent sont particulièrement bien ventilés, cela ne pose pas de problème ». Depuis la rentrée des classes, le taux de contamination a bondi de plus de 50% chez les enfants. Pour les scientifiques, sans mesures fortes, la France a fait le choix de laisser circuler le virus tout en surveillant les hospitalisations.
Rémi Pfister
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