Aujourd’hui 21 mars, une nouvelle étape pour l’allégement du protocole sanitaire face au Covid-19 a été franchie. Les règles d’isolement changent pour les personnes non-vaccinées et cas contact d’un malade du Covid-19. Les cas contacts, à partir de 12 ans, ne sont plus tenus d’observer un isolement de 7 jours quel que soit leur statut vaccinal.
En cas de test positif les règles d’isolement restent inchangées
Désormais pour une personne vaccinée et non-vaccinée dans une situation de cas contact d’un malade du Covid-19, il n’est plus nécessaire de s’isoler pendant 7 jours. En revanche il est toujours primordial d’appliquer les gestes barrières comme le port du masque en intérieur et en extérieur, éviter les contacts avec des personnes à risques et recourir au maximum au télétravail. Il faut également réaliser un seul test Covid (Autotest, test antigénique ou test-PCR) deux jours après la date du dernier contact avec une personne malade du Covid. D’après les annonces du jeudi 17 mars par le ministère de l’Education nationale, ces règles sont valables dès 12 ans et également dans les établissements scolaires. Le ministère précise d’ailleurs qu’un autotest sera remis gratuitement en pharmacie aux familles sur présentation d’un courrier de l’établissement remis aux élèves considérés comme cas contacts. Il faut noter qu’en cas de test positif les règles d’isolement restent inchangées : 7 jours maximum si vous êtes vacciné et 10 jours si votre schéma vaccinal est incomplet.
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« D’un point de vue sanitaire, l’allègement des mesures n’est pas justifié »
Pourtant dans le même temps les contaminations remontent dans l’hexagone. On relève une augmentation de 35% des cas positifs entre le 7 et le 20 mars. On remarque également qu’à l’hôpital, environ 20 à 30% des lits sont toujours occupés par les malades du Covid dans les services de réanimation. Si pour l’instant ce chiffre est stable voire en légère baisse, la recrudescence des cas couplée à l’allègement des mesures fait craindre une nouvelle vague aux professionnels de santé, bien qu’il soit encore trop tôt pour l’assurer. Arnaud Chiche, médecin réanimateur anesthésiste à la polyclinique d’Hénin-Beaumont et fondateur du collectif Santé en danger se dit inquiet par ces diminutions sanitaires et appelle à la prudence : « l’allègement des premières mesures par le gouvernement ne s’est pas fait grâce à des indicateurs sanitaires, il n’y a donc rien de surprenant à les voir continuer dans cette voie. Pourtant en Asie dans une ville comme Hong-Kong, on note une très forte augmentation de la mortalité liée au Covid. Il est donc naturel de douter de la pertinence de l’allégement sanitaire en France, alors que le nombre de cas augmente considérablement en Chine, dans le pays d’origine de la maladie ». Ce matin, 21 mars, Olivier Véran défend quant à lui l’allégement des mesures sanitaires, en assurant que ces directives ne sont en rien des décisions politiques à la veille de l’élection et que le gouvernement prendrait toutes les mesures nécessaires face à la menace d’un nouveau variant.
Anna Huot
Ecoutez les explications d’Anna Huot (4’00) :