Depuis le pic du 24 janvier, les nouvelles contaminations quotidiennes reculaient très vite en France, passant en un mois de 365 366 à 62 146. Mais ces derniers jours, cette tendance a ralenti, jusqu’à former un plateau à un niveau très légèrement supérieur à 50 000 infections par jour.
Omicron : le sous-variant BA.2 représente déjà 38% des contaminations en France
Dans 18 départements, le taux d’incidence est en hausse. Mais faut-il y voir les prémices d’un nouveau rebond ? Dans plusieurs pays d’Europe, l’épidémie ne diminue plus. Nous assistons même parfois à une remontée assez rapide des contaminations. C’est le cas notamment en Finlande, aux Pays-Bas et en Suisse. L’OMS l’a rappelé hier : « cette pandémie est loin d’être terminée ». Mais pourquoi les cas de Covid repartent-ils à la hausse ? Le sous-variant d’Omicron, le BA.2 représente déjà 38% des contaminations en France. Il pourrait provoquer de nombreuses réinfections de patients atteints par Omicron en janvier selon l’infectiologue Michel Carles : « l’Omicron est très peu immunogène et permet que les gens se réinfectent. Cela pourrait conduire à un rebond significatif et c’est toute la caractéristique de l’évolution endémique de la maladie. Le fait d’être infecté n’empêche pas d’être réinfecté en particulier avec cette souche BA.2 ».
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Gilbert Deray : « On n’a pas mis les écoles en sécurité »
En Bretagne et en Normandie, les contaminations ont augmenté de 20% en une semaine. Ce sont des régions où les écoles ont rouvert depuis quinze jours. C’est là que la reprise épidémique se fera prévient le professeur Gilbert Deray de la Pitié-Salpêtrière à Paris : « on a observé d’abord un plateau puis une reprise dans les tranches d’âge scolaire. Le masque à l’école va être enlevé ce qui est extrêmement ennuyeux. Ou sont les épurateurs d’air ? Il n’y a plus suffisamment de tests dans les écoles. On n’a pas mis les écoles en sécurité ». Les scientifiques s’inquiètent surtout pour les immunodéprimés. Si les cas augmentent ces prochaines semaines, ce seront les premiers à faire une forme grave. D’autant que dans quatre jours, le port du masque ne sera plus imposé dans la plupart des lieux publics.
Rémi Pfister
Ecoutez le reportage de Rémi Pfister :