Benjamin Griveaux « Nous ne sommes pas des Hollande bis »

Ce matin à 8h15 sur Radio Classique

Benjamin Griveaux, porte-parole d’Emmanuel Macron

Invité de Guillaume Durand

« Nous ne sommes pas des Hollande bis »

Extraits :

A propos du possible retour de Juppé

« Cela n’a pas d’importance pour nous en ce sens que cela n’aura aucune incidence sur notre offre politique. Notre programme restera le même.»
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« Juppé et Fillon sont deux anciens premiers ministres, avec une conception des politiques publiques qui est très différente de celle portée par Macron. »
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« Je ne sais pas avec quel projet Alain Juppé va se présenter devant les Français. Il ne peut se représenter avec le programme qui a été rejeté par une partie importante de son électorat et qui n’est pas partagé par de nombreux soutiens. »
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« Ces primaires auraient dû dégager un leader et elles se sont transformées en une clarification idéologique qui n’a eu lieu ni à gauche, ni à droite. »

A propos d’attaques éventuelles à l’encontre de Macron

« Nous avons intégré toutes les possibilités. Emmanuel Macron a été ausculté sous toutes les coutures depuis 1 an déjà. Il y a notamment eu l’affaire de l’ISF dont il s’est largement expliqué en rendant visible sa déclaration de patrimoine. Les rumeurs sur sa vie privée qui ont été conduites bon train par de nombreux médias ont également été soldées.»

A propos du calendrier du programme de Macon

« La première chose que nous réglerons c’est la question du travail et de la formation professionnelle. Cela se fait dans la première année du quinquennat pour engendrer des effets immédiats.»
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« Les retraites, ce n’est pas 5, c’est 10 ans car il s’agit de passer de 37 régimes à un seul. Nous garderons le point d’axe « 62 ans » car si on raisonne sur la question de l’âge ou du montant des pensions, on fait des réformes paramétriques. Or on a un modèle qui a été conçu pour une économie de rattrapage et nous sommes dans une économie de la compétence et de l’innovation. »
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« Il y aura une garantie des pensions de retraite. Pour ceux qui partiront à la retraite dans les cinq prochaines années comme pour ceux qui le sont déjà, il n’y a rien qui change. L’idée n’est pas de compter des points mais des euros. »

A propos de la mesure d’interdiction du portable dans les écoles primaires et les collèges

« Je crois que l’on peut interdire son usage dans les collèges et les écoles primaires. »
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« Je considère que l’école est le lieu de l’enseignement et de rien d’autre et qu’à partir du moment où l’on est à l’école, on suit des règles de vie commune. »
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« On l’impose en étendant les règlements intérieurs des établissements.»

A propos de la fiscalité

« Les propos de Pierre Gattaz concernant les « 60 milliards » que nous proposons prouvent qu’Emmanuel Macron n’est pas le candidat du Medef »
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« Les Français n’ont pas besoin d’avoir une purge. Les dépenses publiques à la fin de ce quinquennat auront baissé de 3%, c’est une trajectoire qui est raisonnable et qui permet de maintenir les finances publiques. »
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« Nous ne sommes pas des Hollande bis. Ce slogan, on le laisse à ceux qui n’ont rien fait. »
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« Concernant les heures supplémentaires ce n’est pas l’idée sarkoziste de la défiscalisation, c’est la suppression en totalité des cotisations salariales sur les heures supplémentaires. »
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« Nous supprimerons le RSI pour faire des économies. »

A propos de la position de Macron

« Le projet proposé qu’on essaie de le remettre dans les cases de gauche et de droite, c’est naturel. Sauf que, il faut qu’on m’explique : mieux rémunérer le travail, la police de sécurité quotidienne et la sanction des incivilités au quotidien…, c’est de gauche ou de droite ? Moi je ne sais pas le dire. »
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« Il faut sortir de cette séparation droite/gauche, de cette hémiplégie permanente. »

A propos d’un éventuel 2nd tour Macon/Le Pen

« Marine Le Pen représente exactement ce que l’on conteste, à savoir, c’est l’héritière dans toute sa splendeur. Nous avons des Le Pen candidats à l’élection présidentielle depuis 40 ans et probablement pour les 25 prochaines années. C’est la rente incarnée en politique. Nous combattons cela car ces situations sont détestables. Nous ne pouvons mettre une héritière à la tête de l’Etat.»
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« Il y aura un débat fondamental. Je considère que le patriotisme aujourd’hui, que le meilleur moyen de défendre la souveraineté, c’est la dimension européenne. Si vous tournez le dos à l’Europe, vous vous condamnez. »

A propos de la confiance Macron

« Ca fait depuis toujours que les présidents de la République on 30 ou 40 ans d’expérience politique dans les pattes et je n’ai pas le sentiment que ce soit le sésame. Ce n’est pas un gage de qualité. »

A propos d’un possible Parlement de la zone euro

« C’est possible et probablement indispensable d’avoir un gouvernement de la zone euro. Mais cela n’est possible qu’à la condition que les fondateurs et les pays qui s’engagent dans ce processus respectent les règles. »
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« Il faut arrêter de dire qu’on va renverser la table, taper sur les Allemands et Bruxelles en permanence. Ça ne fonctionnera pas. »