« Nous avons des contacts avec la totalité des composantes de la droite» Jean-Paul Delevoye

Ce matin à 8h15 sur Radio Classique

Jean-Paul Delevoye, Président de la Commission nationale d’investiture du Mouvement En Marche !
Invité de Guillaume Durand

« Nous avons des contacts avec la totalité des composantes de la droite»

Extraits :

A propos de possibles ralliements de Bertrand Delanoë et d’autres élus au mouvement En Marche !

«Nous ne confirmons que lorsque les choses sont faites. Aujourd’hui on voit beaucoup d’intentions dans les discussions que nous avons avec les uns et les autres, aussi bien à droite qu’à gauche. Nous souhaitons simplement offrir un projet autour duquel les gens peuvent s’associer. Nous sommes très pragmatiques, nous ne faisons pas de plans sur la comète. Emmanuel Macron a proposé un projet présidentiel, il a une vision, il a une volonté très bienveillante d’ouverture auprès de celles et ceux qui veulent participer à la clarification de l’offre politique française. (…)
Nous avons des contacts avec tous ceux qui à gauche (…) après la primaire se rendent compte qu’Hamon est le meilleur candidat pour une gauche très ancrée à gauche mais pas pour la France.
Dès le lendemain de l’élection de monsieur Fillon, on savait que le programme n’était pas jouable pour la France mais qu’il était le plus séduisant pour la droite. (…) Nous avons des contacts avec la totalité des composantes de la droite, y compris des gens proches de monsieur Sarkozy. Chacun est responsable de ses choix. Ce que nous offrons c’est de passer dans une majorité de projet alors qu’aujourd’hui nous avons une majorité de rejet. Nous refusons les calculs de carrières, de petits pots, de partis. »

A propos du mouvement En Marche

« Pour l’instant c’est une dynamique qui est extrêmement créative et innovante et y compris dans le désordre, nous avons besoin de construire cette majorité présidentielle, demain nous aurons besoin de construire notre mouvement. Rappelez-vous nous étions il y a 10 mois à zéro adhérent, et là 200 000. Cette formidable dynamique à besoin à un moment donné d’être coordonnée.»

A propos d’une majorité législative d’En Marche

« Nous avons déjà étudié 200 circonscriptions et reçu 13 000 candidatures. Nous avons des candidatures d’une extrême qualité, d’hommes et de femmes qui ne se sont jamais engagés, c’est la première fois. Si nous visons une majorité de 400, on peut très bien avoir un corps central – composé de la société civile – et des gens qui viennent de la droite et des gens qui viennent de la gauche et nous avons le souci de réfléchir justement au respect de ces cultures. (…) Vous sous-estimez la volonté de renouvellement, l’expression de lassitude, d’un enferment au sein des appareils qui fait que quand on est de droite on ne peut pas voter des textes de gauche etc. L’opinion ne veut plus ça, elle veut au contraire que l’on rassemble des gens intelligents de droite, des gens intelligents de gauche. (…) Ne généralisons pas : il y a des circonscriptions dans lesquelles les députés en place ont plutôt un socle extrêmement stable et donc difficile d’imaginer qu’ils puissent être renversés.»

A propos de l’image de la France à l’internationale

« J’ai des amis américains qui me disent « La France est en guerre et corrompue ». Nous avons besoin de retrouver une confiance et on voit bien la force d’Emmanuel Macron sur ce sujet. Ensuite c’est l’équilibre entre la liberté individuelle et la création économique et la solidarité sociale et ça c’est au cœur du gaullisme. »

A propos de Fillon

« Oublions un peu les affaires, dès le départ tout le monde s’était dit on ne peut pas appliquer le programme de Fillon et François Fillon lui-même est en train de le revoir. (…) Je suis persuadé qu’un certain nombre de gens de gauche ne voudront pas d’un second tour Fillon-Le Pen. Macron continue à rattraper Le Pen, l’objectif c’est de la dépasser. Moi j’aurais souhaité dès le départ voir un second tour Macron/Fillon qui élimine madame Le Pen et là je pensais un second tour Macron Juppé. Je suis privé de cela. Mon objectif était que madame Le Pen ne soit pas au second tour.

A propos des accusations du Canard Enchainé concernant l’opération de communication donnée à Havas sans appel d’offre par Macron
« Je sais simplement qu’a priori il n’y a rien dans cette affaire qui le concerne. Quand je ne sais pas je ne dis pas. »

A propos de la parité

«Oui, la parité sera strictement respectée. Pour l’instant sur les 200 circonscriptions que nous avons analysées nous en sommes à un écart de 10. La parité sera respectée partout, c’est la volonté d’Emmanuel Macron de faire respecter les principes. C’est un homme qui a des principes, une vision. Il a décidé que sous sa présidence la cause des femmes sera une cause nationale et une grande cause. »