Agnès Pannier-Runacher était l’invitée politique de la matinale de Dimitri Pavlenko ce vendredi 2 avril. La ministre déléguée chargée de l’Industrie a évoqué une accélération de la vaccination anti-covid ainsi que les doutes tenaces de l’opinion publique autour de la dangerosité du vaccin AstraZeneca.
Vaccination : Agnès Pannier-Runacher rappelle l’objectif de 400 000 doses par jour sur le mois d’avril pour accélérer la vaccination
Interrogée par Dimitri Pavlenko au sujet du court délai offert aux Français pour s’adapter aux nouvelles restrictions, Agnès Pannier-Runacher affirme que « l’enjeu a toujours été de s’adapter à la circulation du virus, les décisions ont été prises à cause de l’accélération du virus et la montée des variants ». La ministre déléguée chargée de l’Industrie souligne tout de même les simplifications induites par « une homogénéité des vacances scolaires sur toutes les zones » et l’utilisation « du chômage partiel en cas de problème pour la garde d’enfants ». Agnès Pannier-Runacher rappelle également les ajustements possibles de ces mesures ainsi que les aides maintenues par le gouvernement : « il y aura une agilité pour co-construire des solutions (…) et les aides continueront (…) peu d’états sont allés aussi loin que la France dans l’accompagnement des entreprises, des indépendants et des salariés ».
A lire aussi
Alors Dimitri Pavlenko émet l’idée d’une « divine surprise », c’est à dire l’éventualité de l’accélération du rythme de vaccination dans les semaines qui viennent, Agnès Pannier-Runacher en profite pour rappeler les points de passages fixés par le gouvernement : « 30 millions d’adultes vaccinés d’ici la fin du mois de juin pour avoir l’espérance d’une réduction de la circulation du virus dans les jours suivant cette vaccination (…) avec l’objectif de la livraison de 400 000 doses par jour, ce rythme est en train d’être pris ».
Agnès Pannier-Runacher : « La production de vaccin démarrera dans quelques jours en France »
Au sujet de l’alerte de l’OMS signalant que la campagne était en Europe « d’une lenteur inacceptable », Agnès Pannier-Runacher se dédouane en affirmant que l’OMS « parle d’Europe au sens très large » et expose la stratégie mise en place pour compenser ce retard : « la production de vaccins démarrera dans quelques jours en France (…) le travail administratif, porté par Olivier Véran le ministre de la Santé, se traduit par l’élargissement du nombre de vaccinateurs (…) le troisième enjeu est la confiance de la population dans la vaccination et le maintient de la dynamique en cours, mais arriver à cette cadence est un gros travail logistique ». La ministre déléguée chargée de l’Industrie en a aussi profité pour lancer une saillie à l’encontre de Marine Le Pen : « à tout ceux qui pratiquent le nationalisme vaccinal et qui disent qu’il faut fermer les frontières, et je pense là au Rassemblement National, si ça avait été le cas dans un pays comme la France qui ne produit pas de vaccins, cela aurait signifié aucun vacciné à ce jour ».
A lire aussi
A propos d’AstraZeneca et d’une famille toulousaine portant plainte contre X suite à un décès par thrombose, Agnès Pannier-Runacher regrette que « les mêmes personnes nous disant que la situation est formidable au Royaume-Uni, où la vaccination est essentiellement portée par ce vaccin, nous disent qu’il faut se passer d’AstraZeneca ». Pourtant la ministre déléguée chargée de l’Industrie émet elle-même l’idée d’un scénario dans lequel la France n’aurais plus besoin de ce vaccin : « On aura besoin d’AstraZeneca jusqu’à la fin du premier semestre, c’est un appui important avec 1 400 000 doses et une chaîne du froid relativement simple (…) à partir du deuxième semestre les livraisons vont devenir très importantes en Europe et il n’est pas impossible qu’on n’en ait plus besoin ». A l’heure actuelle, la ministre dit faire confiance dans les préconisations de l’Agence européenne du médicament « dont la réputation est d’être particulièrement dure dans ses évaluations ».
Rémi Monti
Retrouvez les interviews politiques
Fermeture des écoles : « Ne rien faire est criminel » selon Adrien Quatennens
Réunions non-mixtes : « La gauche s’est perdue, c’est un naufrage politique et intellectuel » selon Manuel Valls
Réunions non-mixtes : « Clientélisme », « dérive », « racolage » : Thierry Mariani condamne fermement les propos d’Audrey Pulvar
Logements sociaux : « Si les maires ne veulent pas donner de permis, l’état le fera à leur place », assure Emmanuelle Wargon