Anthony Hopkins, l’interprète du film Le Silence des agneaux et des Vestiges du jour, oscarisé fin avril pour The Father, fait la promotion du film de Florian Zeller, lui-même prix du meilleur scénario. Il fascine la Croix, le Monde, le Figaro.
Anthony Hopkins : « si je fixe un chien, il finira par m’attaquer, car il se sentira en danger »
Dans le Monde, on demande à Anthony Hopkins comment il est entré dans la tête d’un vieillard victime de démence sénile, c’est le sujet du film. Voilà la réponse d’Anthony Hopkins : « Je me suis totalement identifié à mon père. Bien sûr, je ne souffre pas de démence… Sur le tournage, j’ai beaucoup pensé à lui, à ses sautes d’humeur, à sa peur de mourir. Je vais bien, disait-il, laissez-moi tranquille ! La seule liberté que j’ai prise, par rapport au scénario, a été de préciser le jour exact de ma naissance, quand le docteur me la demande : vendredi 31 décembre 1937. Il s’agissait de prouver que j’allais parfaitement bien ! ».
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Un peu plus loin, le Monde demande à Anthony Hopkins comment son personnage de vieillard sénile peut faire aussi peur quand il entre en fureur, réponse de l’interprète d’Hannibal le cannibale : « Je suis capable de vous glacer le sang, c’est vrai ». [Il regarde l’écran, sans rien dire, ni ciller] « C’est instinctif, presque animal. Je ne suis ni psychologue ni zoologue, mais je comprends le pouvoir de l’immobilité et de la menace : si je fixe un chien, il finira par m’attaquer, car il se sentira en danger. Enfant, je n’étais pas très bon en classe. J’étais harcelé par mes profs et mes camarades : alors, je les fixais, en silence. Et ils arrêtaient. »
David Abiker