Au meeting d’Éric Zemmour, ce sont les Zouaves de Paris qui s’en sont pris aux militants de SOS racisme. Dans les manifestations de gilets jaunes, ce sont eux également qui étaient là, prêts aux coups de force. Ils avaient aussi saccagé un bar fréquenté par des militants antifascistes en 2020. Mais qui sont-ils ?
La dissolution des Zouaves de Paris serait la troisième visant un groupuscule d’extrême droite cette année
Les Zouaves de Paris sont des partisans de l’ultra-droite que Gérald Darmanin a dit souhaiter dissoudre. Dans le viseur de la police, ces individus ouvertement profascistes sont plus prompts au coup de poing qu’au débat politique. Leur mot d’ordre est : le lynchage. S’ils sont à plusieurs contre un, c’est encore mieux assument-ils dans des messages retrouvés sur les réseaux sociaux. Les Zouaves de Paris sont 20 à 30 copains pas plus, qui partagent l’amour du fascisme dans sa version pratique plus que théorique. Selon Jean-Yves Camus, codirecteur de l’Observatoire des radicalités : « Les Zouaves sont un groupe d’ultra droite voué à la violence contres les antifascistes, les homosexuels, les personnes qui n’ont pas la bonne couleur de peau ou la bonne origine ».
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A leur tête, il y a Marc de Cacqueray-Valmenier. Le jeune homme a la vingtaine et est issu d’une vieille famille aristocratique et ultra-catholique. Un profil que partagent tous les membres de la meute qui sont originaires pour la plupart, des 15 et 16ème arrondissement de Paris. Les Zouaves sont nés des cendres du GUD, Groupe Union Défense un ancien syndicat étudiant néofasciste. Et comme eux, ils vouent un culte à la virilité. Ainsi, on peut les voir poser sur des photos affichants leurs muscles en treillis militaires. « Un culte du muscle, un goût prononcé pour les sports de combats comme le MMA, un goût aussi, pour l’hyper violence qui fait que vous trouvez cela valorisant de poser avec une kalachnikov » résume Jean-Yves Camus à propos des Zouaves. Dans le viseur du ministère de l’Intérieur, la dissolution des Zouaves de Paris qui serait la troisième visant un groupuscule d’extrême-droite cette année.
Eric Kuoch
Ecoutez le reportage d’Eric Kuoch :