Valérie Pécresse s’impose chez Les Républicains : Quel est son programme économique ?

Jacques Paquier / flickr

Valérie Pécresse portera les couleurs des Républicains pour la présidentielle. La présidente de la région Ile-de-France est sortie vainqueur d’une primaire dans laquelle l’économie a cédé le pas aux thèmes de l’immigration et de la sécurité.

Valérie Pécresse apparaît comme la championne du redressement des comptes publics

Quelles sont les lignes de force de son programme économique ? Son credo en la matière, c’est Valérie Pécresse elle-même, qui l’a défini dès l’été dernier dans Les Echos, en expliquant qu’elle voulait mettre en œuvre : « une politique d’offre et de vraie revalorisation du travail ». En clair, un programme ambitieux alliant compétitivité et pouvoir d’achat. La synthèse en quelque sorte des propositions du François Fillon de 2017 et de celles du Nicolas Sarkozy de 2007. Dans le détail, elle souhaite principalement assurer une hausse de 10% des salaires jusqu’à 2,2 SMIC par le biais d’une baisse des cotisations sociales, tout en poursuivant la baisse de la fiscalité des entreprises à travers de nouvelles coupes dans les impôts de production.

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Est-ce que cela sera suffisant pour se distinguer d’Emmanuel Macron qui aura beaucoup œuvré dans ces deux domaines pendant son quinquennat ? Ce n’est pas sûr. Mais la différence, c’est sur le financement de ces mesures que Valérie Pécresse entend la faire. Face à un Emmanuel Macron qui aurait « cramé la caisse » selon elle – en laissant filer l’endettement et les déficits au nom d’un quoi qu’il en coûte sans fin – elle se pose en réformatrice résolue. Sur les retraites, d’abord. Avec un report de l’âge de départ à 65 ans, pour une quinzaine de milliards d’économies par an. Sur la fonction publique ensuite, avec à la clé une simplification du millefeuille administratif et la suppression de 200 000 postes de fonctionnaires. De quoi apparaître comme la championne du redressement des comptes publics et séduire ainsi l’électorat de droite. A condition bien sûr, de convaincre sur sa capacité à exécuter ces difficiles réformes. Ce sera donc l’un des grands enjeux de la campagne qui s’ouvre.

François Vidal

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