« Toujours plus à droite », « ennuyeux » : Le programme d’Emmanuel Macron vu par la presse

Jacques Witt/SIPA

Le programme d’Emmanuel Macron, présenté hier, fait la une de vos journaux ce vendredi 18 mars. Macron 2 dans le droit fil de Macron 1, estime L’Opinion. Pour Le Figaro et La Croix c’est le changement dans la continuité.

Emmanuel Macron ne veut donner aucune prise à ses adversaires

Ce que propose Macron titre Le Parisien-Aujourd’hui en France. Le journal Les Echos parle d’un vaste programme de réformes et Libération d’un programme toujours plus à droite, et présenté de manière ennuyeuse. Dans La Croix, Jérôme Dupuis observe le candidat obsédé par l’idée du faux pas, et ne prenant aucun risque, délivrant une sorte de discours de politique générale dont l’objectif était de ne donner aucune prise à ses adversaires. Ces mesures parleront aux électeurs de droite, explique Jean-Michel Salvator dans Le Parisien-Aujourd’hui en France (la retraite à 65 ans, un RSA conditionné par un 15 à 20 heures de travail) et des mesures qui parleront à la gauche (le versement des aides sociales à la source ou l’augmentation des profs). Pour Libération, Macron est surtout un président qui pompe Les Républicains – jeu de mot -.

A lire aussi

 

« Macron 2, c’est la prudence »

Il lorgne sur le programme des Républicains sur l’équilibre des droits mais aussi des devoirs qui donneront lieu au versement du RSA. Pour Nicolas Beytout de L’Opinion, ceux qui pensaient qu’on allait retrouver le Macron disruptif de 2017 seront déçus. Macron 2 c’est la prudence, la continuité dans la continuité. Rien de révolutionnaire et certainement pas dans la réduction des déficits. Yves Thréard du Figaro a bien écouté le président, a noté qu’il a beaucoup utilisé l’expression « il nous faut » : « il nous faut ceci, il nous faut cela ». Il trouve que l’ensemble ne brille guère par son originalité et parle de libéralisme à la française et de centrisme bon teint. Si Emmanuel Macron innove, ce sera davantage sur la méthode, observe Cécile Cornudet des Echos, « il a promis de faire autrement, déléguer, simplifier, construire avec le terrain », mais elle conclut que son tempérament et la façon dont il fait campagne disent l’inverse de ce qu’il annonce.

David Abiker

 

Retrouvez la Revue de presse