« Rien dans le discours d’Edouard Philippe ne donne une réponse pour rétablir les finances publiques » Éric Woerth

Ce matin à 8h15 sur Radio Classique

Éric Woerth, député LR de l’Oise

Invité de Guillaume Durand

« Rien dans le discours d’Edouard Philippe ne donne une réponse pour rétablir les finances publiques »

Extraits :

A propos des Républicains

« Il y a un bureau politique le 11 juillet où le sujet des exclusions sera discuté. Il est logique que dans une formation politique, il y ait un peu de discipline, des règles collectives qu’il faut respecter. Il faut de la clarté. Les personnes qui ne jouent pas collectif devraient s’exclure elles-mêmes. C’est un choix de chacun de considérer qu’il est à l’intérieur ou non de sa famille politique. Je ne suis pas pour les procédures d’exclusion mais il faut un minimum de respect des règles collectives, sinon on affaiblit l’ensemble. »
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« Notre formation politique n’est pas fermée. En Marche! a une discipline bien plus importante que celle à l’intérieur des Républicains. »
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« Nous serons dans une opposition vigilante et responsable, constructive. M’étant abstenu au vote de confiance, je laisse la chance que le gouvernement doit avoir pour réformer le pays. Nous avons dit à nos électeurs que nous ne serions pas dans une opposition systématique. Ce qui compte, c’est les textes. Et oui, nous avons envie que le code du Travail soit réformé. »

A propos des finances publiques

« Il faut un courage gigantesque pour réussir à rétablir les finances publiques. »
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« La cour des comptes a rendu un rapport sévère montrant que la réduction des déficits a été extrêmement faible durant le quinquennat Hollande, avec d’ailleurs la contribution d’Emmanuel Macron. »
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« Il n’y a rien dans le discours d’Edouard Philippe qui donne une réponse. Il n’a pas dit là où il allait réduire les dépenses. Il a dit par contre qu’il allait augmentait les impôts. Moi j’ai noté que la priorité du gouvernement était de baisser le pouvoir d’achat des retraités. C’est une drôle de priorité. Je ne suis pas sûr que ce transfert de pouvoir d’achat contribue au redressement du pays. Je conteste le calendrier du gouvernement. Il fallait des mesures de compétitivité sur les entreprises. »
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« On a ralenti le rythme d’évolution de la dépense, mais pas suffisamment. Nous devons aujourd’hui réformer structurellement le pays. La réduction des dépenses publiques implique la modification d’un certain nombre de politiques sur le modèle social et sur pleins d’autres sujets. Rien de cela n’a été dit. Il n’y avait que des dépenses dans le discours d’Edouard Philippe. »

A propos du FN

« Ils sont dans un moment de transition au même titre que les Républicains. »
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« Il y avait cette idée assez bizarre au cœur de leur campagne présidentielle, celle de la sortie de l’Euro. Ce qui serait une catastrophe absolue pour le pays. »

A propos de l’augmentation de la fiscalité

« Elle va beaucoup peser sur le pouvoir d’achat des Français. Celle relative au tabac, la fiscalité écologique… »
(…)
« Le gouvernement n’abaissera pas de fiscalité. »