La revue de presse avec Emmanuel Macron qui sait « voler aux autres la vedette » !
C’est l’une des qualités du président de la République (selon Le Monde): Emmanuel Macron a toujours su comment s’y prendre pour voler la vedette aux autres…
François Hollande, Edouard Philippe… Johnny Hallyday !…
Johnny, c’était hier soir à Bercy lors du concert des Vieilles Canailles… où le couple Macron s’est invité.
Ovation pour le chef de l’Etat, acclamations encouragées par Johnny qui n’a pas craint de se voir voler la vedette par « mon ami » Emmanuel Macron…
Fan du rocker, rapporte Le Figaro, le candidat d’En marche ! avait l’habitude de chanter… Gabrielle avant de monter sur scène…
DISQUE GABRIELLE
Ca chauffe la voix…
Donc Johnny, en grande forme hier soir, n’a pas craint de se voir voler la vedette… Jacques Dutronc non plus qui a salué sur scène « Macron Napoléon »…
Ce n’est pas comme… François Hollande qui avait été estomaqué, rappelle Le Monde, de voir son ambitieux ministre de l’Economie lancer à l’été dernier son mouvement 2 jours avant la traditionnelle allocution présidentielle du 14 juillet…
Cette fois-ci, c’est à son premier ministre Edouard Philippe pourrait faire de l’ombre : le Chef de l’Etat pourrait convoquer le Congrès à Versailles le 3 juillet, à la veille du discours de politique générale que doit prononcer Edouard Philippe à l’Assemblée nationale…
Ce serait une « humiliation » pour ce dernier, dit-on au PS…
Ce serait en tout cas une première, et le signe que le Chef de l’Etat concentre à l’Elysée tous les pouvoir et prend sur lui toute la lumière…
Et les ministres, quelle marge ont-ils ?
On a parlé d’un gouvernement de techniciens, sans poids lourds politiques. A leur tour vendredi et samedi d’être réunis à Nancy, dit-on à Matignon, en « team building ».
Team building : l’expression empruntée au langage du management revient dans Libération, Le Figaro, elle s’applique aussi au week-end d’intégration vécu à l’Assemblée nationale par les 308 nouveaux élus de La République en marche.
Autre exemple de gestion managériale à laquelle ils sont désormais habitués : il leur a été demandé de motiver en 500 mots leur choix de commission dans laquelle ils aimeraient siéger…
Question : comment le mouvement « La République en marche » va-t-il évoluer ?
Le mouvement du chef de l’Etat aura-t-il un destin à l’italienne, s’interroge dans Le Figaro l’historien Marc Lazar, spécialiste de l’Italie.
Dans les années 90, l’Italie a vu s’effondrer son système de partis, et de nouvelles organisations ont émergé comme La Ligue du Nord et Forza Italia de Silvio Berlusconi (avec qui Emmanuel Macron n’a rien à voir, s’empresse d’ajouter l’historien). Il y a eu aussi plus récemment le Mouvement 5 étoiles, qui entendait « dégager » la classe politique…
Le succès d’En marche ! atteste la montée en puissance quasi irrésistible de ces mouvements personnels ou personnalisés qui deviennent des partis personnels dépendant de leurs leaders…
« Plus ces derniers sont forts, plus ils sont surexposés, plus ils s’avèrent fragiles… avertit Marc Lazar. La moindre anicroche qu’ils subissent se répercute directement sur leur parti »
L’objectif impérieux, c’est donc de réussir… Par exemple en ramenant le chômage à 7% !
Optimisme de ce côté-là du Parisien : Cette fois, c’est vraiment reparti !
Il y a une nette reprise de l’activité (90.000 postes créés au premier trimestre, 200.000 le seront cette année).
Pôle Emploi dévoilera à 18 heures les premiers chiffres du quinquennat Macron.
(Au passage, Le Parisien note que la politique fiscale favorable aux entreprises produit ses effets, politique initiée par… François Hollande dont les derniers supporters n’ont plus que leurs yeux pour pleurer selon l’anecdote rapportée par Le Figaro : le député PS battu Eduardo Rihan Cipel ne quitte plus ses lunettes noires qui lui masquent entièrement les yeux !)
La réforme périlleuse du code du Travail vise à favoriser l’emploi, amplifier les embauches…
Le projet de loi d’habilitation sera présenté mercredi au Conseil des ministres, un texte travaillé au cordeau pour désarmorcer la contestation à venir, expliquent L’Opinion, La Croix…
Pour l’instant, pas de gros nuages noirs…
C’est même un sans-faute pour du Chef de l’Etat, observe Marc Landré, le spécialiste des questions sociales au Figaro…
Un : le chef de l’Etat a clairement annoncé la couleur de ses ambitions durant la campagne.
Deux : la réforme va passer en plein été, qui limite la capacité de mobilisation. (Ainsi, c’est début août qu’Edouard Balladur avait réformé à la hache en 1993, par ordonnances, les retraites du privé)
Trois : le gouvernement joue à fond la carte de la concertation en jonglant avec les chiffres : 4 mois de discussion, 6 rendez-vous par semaine, 48 réunions entre le 12 juin et le 21 juillet !
Mais il faudrait ajouter un 4 ! si l’on suit Le Parisien.
Quatre : si les syndicats cherchent des complications, à engager un bras de fer, l’exécutif aurait laissé planer la menace d’une loi de moralisation étendue à la vie syndicale !
Pression ? Chantage ? Non, non, officiellement, personne n’en parle…
Mais l’ancien député centriste Nicolas Perruchot auteur d’un rapport sur les dérives du financement des syndicats fait un retour fracassant en ce moment, on le retrouve justement dans Le Parisien évoquer des branches pourries, des zones de non-droit, d’omerta dans certains syndicats et comités d’entreprises… Le message est clair
Michel Grossiord