La Revue de Presse du jour – 26/05/2017

La revue de presse… Analyse d’une double poignée de main !

Aïe… La seconde poignée de main Trump-Macron surtout fut la plus « féroce »…
Le président américain a saisi la main du président français, il l’a écrasée, tiré dessus violemment… l’attirant brutalement vers lui.
Mais Emmanuel Macron n’a pas perdu l’équilibre !
La presse américaine, habituée à voir leur président malmener ses interlocuteurs, a disséqué l’échange viril de Bruxelles. Mais à ce petit jeu, ce n’est pas forcément le plus âgé qui l’a emporté…
Le New York Times a vu les jointures de Donald Trump pâlir lors de la première poignée de main à l’ambassade américaine, le Washington Post a relevé (sérieusement) que la poigne ferme du président français a montré qu’il n’y avait pas qu’un seul mâle-alpha (c’est-à-dire dominant) dans la pièce…
Hier, résume Le Parisien, on a vu deux fauves qui se découvrent et se jaugent autour d’une tomate mozarella (l’entrée servi lors de leur déjeuner)

Plus sérieusement, ce n’est pas à sa capacité à résister à la poignée de main de Trump qu’Emmanuel Macron est jugé ce matin par nos confrères français…

Son baptême du feu sur la scène mondiale est jugé réussi…
Excusez-moi, mais sa poignée de main est un des éléments… Il y a deux mois, rappelle Le Républicain lorrain, Donald Trump avait ignoré la main tendue d’Angela Merkel…
Voilà donc Emmanuel Macron incarnant avec élégance (je cite Le Télégramme) la résistance au populisme et à la brutalité de Trump !
Le Figaro salue un retour en scène de la France : Face à Trump, Macron se pose en défenseur de l’Europe, titre le journal. L’Opinion acquiesce en le voyant en diplomate gaullo-mitterrandien (l’ambition affichée à l’Elysée qui entend adopter une pratique monarchique du pouvoir)

On évoque même un « pouvoir personnel »…

Le quinquennat qui commence s’annonce comme celui du pouvoir personnel d’Emmanuel Macron, observe Jacques Julliard dans Marianne… qui ajoute aussitôt : « Sans que l’expression, honnie des vieux républicains, implique nécessairement l’idée d’un régime arbitraire ou anti-démocratique ».
Pour Jacques Julliard, avec son âge, qui l’amène à donner des ordres à plus âgés que lui, Emmanuel Macron a besoin de la majesté de la fonction.
Ensuite, il doit rompre avec la tentative de François Hollande d’instituer une présidence « normale », c’est-à-dire dépouillée des prestiges « du miracle, du mystère et de l’autorité », comme dit Le Grand Inquisiteur dans Les Frères Karamazov…
J’ajoute que ça pourrait plaire à Vladimir Poutine… que le président français rencontrera lundi à Versailles !

Reste que le président jupitérien descend aussi dans l’arène…

Celle du Stade de France… Article dans L’Equipe qui met en vedette le pilote anglais Lewis Hamilton : « Je suis convaincu d’avoir un don »..
Mais en page intérieure, un article sur Emmanuel Macron qui ne craint pas les sifflets…
Le président de la République va effectuer une course contre la montre… pour ne pas manquer le coup d’envoi demain soir de sa première finale de Coupe de France…
Timing serré… Il arrivera directement du sommet du G7 à Taormine…
Il ne craint pas les sifflets, car c’est un supporter de l’OM, et que ce sont ceux du PSG qui feront le plus de bruit demain soir…
Selon son entourage, Emmanuel Macron aurait aimé renouer avec une ancienne coutume qui voyait le président descendre sur la pelouse pour serrer la main de tous les joueurs avant le coup d’envoi. Mais son arrivée très tardive au stade ne le permettra pas.
L’Equipe glisse que le Chef de l’Etat a aussi des arrière-pensées électorales, il a besoin d’exposition pour obtenir une majorité à l’Assemblée nationale…

Sur ce point, un sondage devrait le rassurer…

La République en marche est créditée d’une large majorité absolue à l’Assemblée, lit-on dans Les Echos…
Le mouvement du chef de l’Etat progresse encore dans les intentions de vote selon Opinion Way pour Les Echos et Radio classique…
Sondage réalisé en très grande partie avant que n’éclate la polémique autour du cas Richard Ferrand, précise le journal. Difficile de dire quel sera son impact dans l’opinion. Mais elle pourrait bien freiner la vague En marche à deux semaines du vote…

Un sujet qu’on ne s’attend pas à voir à la Une ce matin, et pourtant, l’interpellation est légitime.

« Tous nos vieux de bonheur », titre Libération sur une photo… qui se veut provocante. Elle l’est : une dame d’un certain âge fait un doigt d’honneur…
A qui ? Au système qui veut que sur près de 700.000 personnes vivant en maison de retraite, un tiers s’y sont retrouvés contre leur gré…
Un manifeste de médecins, chercheurs, intellectuels, artistes, invitent à réfléchir à un accompagnement des personnes âgées plus respectueux de leur souhait…
Se retrouver en maison de retraite, car il n’y a plus d’autres solutions, marquent une sorte de point final… Chez soi, on a toujours le sentiment que cela va repartir…
Michel Sardou, 70 ans… « Lui, il s’en ira finir sa carrière au théâtre »… Je cite Le Parisien qui annonce que le chanteur va arrêter de chanter après une ultime tournée jusqu’au printemps 2018…
Le théâtre il aime : « J’adore le populaire, le boulevard, n’en déplaise aux intellos. J’entends rire les spectateurs. Ca me change, car on ne se marre pas franchement dans mes chansons. Au théâtre, je jouerai jusqu’au bout. Mais vous savez, on ne choisit pas ni sa mère ni sa mort. »
Jusqu’au bout au théâtre. C’est quand même mieux qu’à l’Ephad !

Michel Grossiord