La Revue de Presse du jour – 23/06/2017

La revue de presse… Ca sent l’été !

A quoi le reconnaît-on ? Aux sujets qui se glissent à la Une des journaux…

Par exemple Ouest-France : Comment bien choisir ses lunettes de soleil (celles qui protègent vraiment contre les UV)
Le Parisien : 7 régimes en balance… Mais ceux qui cherchent la solution miracle avant l’été vont déchanter… Impossible de fondre en quelques semaines… Et puis il est rappelé que le cerveau reprend toujours le dessus. Conséquence : après chaque diète, on grossit toujours plus…
La presse féminine est prise de vitesse par Le Parisien sur « LE » sujet de l’été, les régimes, mais l’hebdo a d’autres conseils pour ses lectrices : rester fraîche après 10 heures de voyage…
Et Elle nous présente un phénomène en vogue aux Etats-Unis : les colos pour adultes cartonnent… (souvent autour d’une thématique, le yoga, le bien être, le développement personnel)
Les campers, lit-on, viennent surtout chercher… de la bienveillance !

Bienveillance, le mot est lâché !

Le mot a été prononcé à maintes reprises par Emmanuel Macron…
A ses premiers marcheurs, il avait demandé d’entretenir « la bienveillance » entre eux et de la porter vers l’extérieur, rappelle La Croix dans son supplément consacrée à ce principe.
Mais La Croix pose la question : Peut-on être bienveillant en politique ? Emmanuel Macron, est-il expliqué, conçoit la bienveillance comme une confiance en la « capacité d’agir » des gens, en la libération de leur puissance et en la mise en mouvement de la société…
Confiance donc, pas naïveté ni absence de fermeté… D’ailleurs (on le lit dans Le Figaro) le chef de l’Etat a dit hier au Conseil des ministres : « la vie politique peut être cruelle »… Allusion à François Bayrou qui confirme dans une interview à Sud-Ouest : « Je connais la politique et sa violence »…

Sans aller jusqu’à parler de violence, la pression est maximum à l’ère du macronisme !

Tous les jours, Emmanuel Macron envoie des SMS à chacun de ses ministres pour s’enquérir de leur programme, assure Le Figaro magazine qui propose une grande enquête, signée Vincent Nouzille, sur la face cachée du nouveau pouvoir.
S’enquérir n’est pas le bon terme. « Il nous met une pression maximale », murmure un ministre surpris de ce harcèlement quotidien, voire nocturne, d’un président pressé d’agir.
SMS le plus envoyé : « Et ta feuille de route, elle en est où ? »
On se demande quelle copie vont pouvoir rendre les 7 nouveaux ministres qui n’ont aucun périmètre détaillé, comme la Modem Jacqueline Gourault, nommée ministre auprès du ministre de l’Intérieur. « Cette innovation du gouvernement Philippe 2 laisse perplexe », observe Le Parisien alors que Les Echos s’interrogent sur l’arrivée sans attribution précise de Benjamin Griveaux à Bercy… « La promesse de travail main dans la main avec Bruno Le Maire peut laisser perplexe »…
Les Echos ont lu la feuille de route transmise à l’Elysée par la ministre de la Santé, Agnès Buzin : économies, hausse de certaines prestations de solidarité, augmentation rapide et forte du prix du tabac…

Bienveillance ou pas, l’heure est donc à la pression, qui pèse aussi sur les hauts fonctionnaires…

C’est l’hyperprésidence sous le signe de Jupiter, analyse Le 1
Des premières têtes pourraient tomber rapidement, notamment, assure Le Fig Mag, au ministère de l’Intérieur, à l’Education nationale, à Bercy (au risque de prêter le flanc à des soupçons de chasse aux sorcières).
A l’Education nationale, on trouve dans la presse des raisons à faire tomber des têtes !
Le bac 2017 se révèle avec option fausses notes. Couacs en série, plus d’un par jour (problèmes d’énoncés de sujet, rumeurs de fuite… »
Jean-Michel Blanquer est « l’homme qui veut arrêter les bêtises » (!), annonce Le Point qui consacre son numéro à la « révolution de l’éducation » voulue par le ministre…

Bienveillance, encore… Et dilemme face à la question des réfugiés.

La Voix du Nord titre en gros : Migrants, le dilemme à Calais…
Le défenseur des droits veut un accueil, les élus s’y opposent, Gérard Collomb est attendu aujourd’hui pour arbitrer…
Le ministre de l’Intérieur s’exprime dans Nord Littoral… et annonce des renforts policiers. « Il n’y aura pas de centre d’accueil d’urgence à Calais »…

On reste au chapitre des émotions… Avec ces deux articles en apparence contradictoires…

Dans Le Monde, « pleurez, riez, embrassez qui vous voudrez ! »
Dans l’entreprise, à l’heure de l’intelligence artificielle, exprimer ses émotions, comprendre celles des autres, devient un atout essentiel, à l’inverse de ce qu’on a longtemps cru.. ;
Essuyer une larme, manifester sa colère, ne pouvait être qu’un signe de faiblesse, de manque de contrôle de soi hautement condamnable…
Mais les dernières publications scientifiques sur le sujet assurent que montrer ses émotions au boulot est devenu un atout, pas un handicap…
(La bienveillance encore est recommandée)
Mais dans Libé, on nous présente une autre thèse : il y a des métiers où exprimer ses émotions face à la clientèle (et non ses collègues) reste mal venu, et difficilement vécu par les intéressés. C’est une souffrance que de devoir rester neutre, toujours sourire, se montrer patient, de bonne humeur, voire insensible…
Libé livre le témoignage de professionnels… Une infirmière, un policier, un huissier, un steward (je dois toujours êtes aimable et souriant)… Et comme on est dans Libé, on lit aussi le témoignage… d’une travailleuse du sexe… qui a fini par arrêter ce métier au bout de six ans, car dit-elle, « ça demande de donner de l’énergie à l’autre »

Michel Grossiord