La Revue de Presse du jour – 13/06/2017

La revue de presse… Il y a un an, l’attentat qui a tout changé chez les policiers

Il y a tout juste un an, un couple de policiers (Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider) était assassiné à son domicile de Magnanville dans les Yvelines par un terroriste de Daech.
Ce drame a profondément bouleversé la perception que la profession a de son travail, explique La Croix, journal qui avec Le Parisien et Le Figaro analyse le « traumatisme », « le tournant psychologique collectif ».
Tous les témoignages de policiers publiés par ces journaux font état d’un basculement après le double assassinat de Magnanville : pour la première fois, des policiers avaient été recherchés et suivis par un terroriste qui est entré chez eux pour les tuer, juste parce qu’ils étaient policiers.
Un condensé d’horreur qui a bouleversé la profession…

Depuis un an, la vie des policiers n’est donc plus la même…

Il y a eu aussi récemment le meurtre de Xavier Jugelé sur les Champs Elysées et l’autre semaine l’attaque au marteau sur le parvis de Notre Dame…
Le Figaro raconte la sourde inquiétude des forces de l’ordre des Yvelines un an après la tuerie du 13 juin 2016.
A Mantes-la-Jolie, certains préfèrent ne plus faire leur jogging seuls. D’autres ont acheté sur leur argent propre des dispositifs de vidéo surveillance pour leur domicile.
Désormais, quand ils rentrent chez eux, les policiers regardent plus attentivement dans leurs rétroviseurs et font le tour de leur domicile le soir venu.
Un policier de service au commissariat des Mureaux le soir où ses collègues ont été assassinés (et qui a découvert la scène macabre) raconte dans Le Parisien qu’il regarde sans cesse s’il est suivi. « Quant à ma fille, elle évite de dire que son père est flic… »

Une ambiance totalement angoissante…

Il leur arrive de s’arranger au volant pour semer d’éventuels suiveurs. Aux Mureaux, des individus suspects ont été repérés et une enquête serait en cours, rapporte Le Figaro.
Incident en avril dernier : des jeunes circulant à bord d’une Golf ont été interpellés, ils affirmeront avoir seulement voulu « faire peur ». Autre scène directement liée à l’islam radical : lors d’une altercation dans un hypermarché des Yvelines, un ancien condamné pour terrorisme avait fait un geste d’égorgement visant une policière municipale : « Je te reconnais, je vais te retrouver et je vais te tuer »…

Les journaux se projettent dans l’après-second tour des législatives…

Comme l’exécutif, fort de la victoire écrasante annoncée de son parti La République en marche !
Pour l’instant, Emmanuel Macron se garde bien de dire comment il compte organiser l’après au niveau parlementaire, précise Le Monde.
L’hypothèse d’une personnalité de droite pour occuper le perchoir hérisse une partie des macronistes issus du Parti socialiste…
Mais à droite aussi la nouvelle problématique hérisse : ainsi, lit-on dans Le Parisien, Le Figaro, L’Opinion, Jean-Pierre Raffarin a provoqué un tumulte hier au bureau politique convoqué par LR… L’ancien premier ministre voulait débattre de l’attitude à adopter vis-à-vis du premier ministre Edouard Philippe et des deux ministres de Bercy « qui sont nos amis ».
Enorme brouhaha…
Christian Jacob, le patron des députés LR, apostrophe le sénateur de la Vienne: « Ca va bien ! Tu n’es pas concerné par l’élection donc faut se taire »….
Jean-Pierre Raffarin se lève : Si on ne peut plus débattre, je n’ai plus qu’à partir. J’expliquerai aux journalistes qui sont devant pourquoi j’ai quitté la salle… »
On le calme, la menace a payé, Jean-Pierre Raffarin se rassoit..
Quid de la ligne ? Faudra -il voter la confiance ? A gauche, d’autres questions : tout est à reconstruire du sol au plafond, explique Libération : Morte la gauche ? C’est tout comme.
Le thème d’une majorité En marche sans partage mais non sans risque alimente encore les éditoriaux. La déferlante oblige le président de la République, résume Le Midi Libre.

« Allo, c’est François Hollande ! »

Qu’a fait François Hollande dimanche soir, chez lui, devant la soirée électorale ?
Il a réconforté au téléphone les socialistes battus, raconte Le Parisien.
Il a appelé tout le monde… tous ceux dont il pense qu’ils auront un rôle à jouer, confie l’un de ses interlocuteurs qui a passé un quart d’heure avec François Hollande au bout de la ligne…
Hier matin, l’ancien chef de l’Etat était toujours au téléphone pour consoler ses camarades effondrés. « Il m’a rassuré en m’expliquant qu’il était impossible de résister et qu’il ne s’agissait pas de ma défaite personnelle, rapporte un battu du 1er tour qui ajoute : Je n’ai pas osé lui demander de qui c’était la défaite alors… »
Les frondeurs ont aussi été envoyés au tapis, pas sûr que François Hollande ait pris le temps de les appeler eux…

Pendant ce temps-là, on en apprend aussi sur… Emmanuel Macron !

Page 20 du Parisien : Les légendes ne meurent jamais.
Article consacré aux immenses champions Nadal, à Roland Garros, et Federer à l’Open d’Australie.
Mais en bas de cette page tennis, entretien avec celui qui donne (la dernière séance remonte au 6 mai) des cours de tennis à Emmanuel Macron au Touquet, l’ex professionnel Patrice Kuchna…
Il raconte que son élève devait améliorer son revers, qui n’était pas assez lifté…
S’il s’entraînait plus souvent, il pourrait atteindre le niveau 15/1 ou 15/2…
Un niveau utile en effet quand il s’agit de perfectionner son revers, qui ne tardent jamais à arriver au pouvoir…

Michel Grossiord