La Revue de Presse du jour – 10/11/2017

La revue de presse… Où vit la moitié des Français ?

Où vivent ces Français si nombreux… à ne pas connaître nos éminences ministérielles ? Sur quelle île déserte, dans quelle contrée non desservie par les médias ?
Jean-Michel Blanquer ne ménage pas sa peine pour défendre sa vision de l’école, eh bien le ministre de l’Education nationale n’est pas identifié par 54% des Français.
Muriel Pénicaud, au premier plan avec la réforme du travail, la plus importante depuis le début du quinquennat : inconnue par 50% des Français.
Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, est inconnu par 40% des Français…
Même Christophe Castaner, présent matin, midi et soir, subit le même sort : plus d’un Français sur 2 ne le connait pas…
Le gouvernement, une armée d’inconnus, nous dit Le Figaro…

Ce n’est pas un atout pour Emmanuel Macron !

Le Chef de l’Etat a exhorté ses ministres à mieux défendre sa politique, dit la manchette du Figaro.
Avec une notoriété si faible, le message n’est pas facile à porter… d’autant que peu de ministres sont « de bons clients ».
Seul Emmanuel Macron semble prendre la lumière, comme sur la couverture de Time. Le prestigieux magazine américain affiche le président français en « futur leader en Europe »…
A condition que…
« Encore faudrait-il qu’il arrive à diriger la France ».
Scepticisme de Time face au volontarisme d’Emmanuel Macron ? Prudence plutôt, mais, lit-on, « si Macron prouve que sa méthode est la bonne, alors la France pourrait devenir une puissance internationale bien plus puissante qu’elle ne l’a été ces dernières décennies ».

Emmanuel Macron a tranché l’épineuse question des djihadistes « revenants »…

Le retour des femmes et des enfants, ce sera du cas par cas…
Pour les combattants, faut-il s’en tenir à la position que la ministre des armées, Florence Parly, avait révélée « crûment » selon Le Parisien : « Si des djihadistes périssent dans les combats, tant mieux… »
Le Parisien titre à la Une : comment gérer le retour des familles de Daech ?
Une avocate qui défend de nombreux clients poursuivis dans des dossiers terroristes affirme que « c’est à la France de les juger, ils sont le produit de la République française »…
Elle ne les présente pas comme le produit d’un endoctrinement ni d’un engagement, argument que lui oppose, toujours dans les colonnes du Parisien, l’ancien député LR Georges Fenech : « Ce sont des hommes et des femmes qui ont volontairement renié notre pays : ils doivent répondre de leurs actes là où ils les ont commis ».
Le consensus se fait sur les enfants, avant tout des victimes qui se situent clairement dans le cadre de l’enfance en danger…

Parlons maintenant des victimes du terrorisme sur le sol français: l’aide qui leur est apportée est un combat sans fin, et exténuant !

Deux ans après le 13 novembre, les figures qui ont porté la parole des victimes des attentats (et défendu leurs droits) s’éloignent, épuisés par une lutte éprouvante…
Beaucoup ont fait le choix de tourner la page, expose Libération dans son cahier central… livré dans un numéro spécial du quotidien : le Libé des animaux !
La cause animale sur 28 pages.
Renaud, vous aimez les animaux ?
Mol aussi !
Vous êtes contre la souffrance animale, dans les abattoirs, dans les fermes à fourrure (visons d’horreur) ?
Moi aussi !
Ceci posé, on peut ne pas se laisser entrainer totalement par la vision de l’animal supérieur à l’homme car il ignorerait la haine si commune à notre espèce (c’est un des postulats de ce numéro spécial)

Le célèbre moine bouddhiste Matthieu Ricard lance le concept de « concitoyenneté avec les animaux »

Concitoyens, concitoyennes, animaux de la planète…
Matthieu Ricard dit que 2 millions d’animaux meurent chaque minute pour notre consommation (y compris les poissons). Il fait le parallèle avec le nombre d’êtres humains tués dans toutes les guerre…
Nous serions schizophrènes en prenant soin de nos chats et chiens tout en plantant nos fourchettes dans les porcs alors que ces derniers ne sont pas moins conscients, sensibles à la douleur, et intelligents !
Animaux loin d’être bêtes, il ne leur manque que la parole, nous la leur avons donnée, se réjouit Libération…

C’est à prendre au figuré bien sûr…

Oui, même si il y a une tentative, le portrait de dernière page est celui d’Angelo.
Un cheval du théâtre Zingaro, de Bartabas…
Angelo, 11 ans, émerveille sur la piste…
Le journaliste : « Timide, on finit par aller voir Angelo. Il est dans son box, à l’écurie, en train de manger un mélange de flocons, de granulés et d’avoine. Le photographe vient de passer une demi-heure avec lui et en ressort éprouvé : Il est très star, très Catherine Deneuve… Ce n’est pas facile de capter son regard…
Le journaliste s’approche d’Angelo, n’osant pas le toucher. On n’a pas vraiment l’habitude de caresser le bout du nez des personnes que l’on rencontre pour un portrait…
Le journaliste demande (c’est lui qui raconte) : Ca va, c’est bon ?
Angelo ne répond pas. C’est vrai qu’il a la bouche pleine…

Michel Grossiord