La revue de presse… A quoi sert un écrivain ?
A quoi sert-il d’écrire ? La question est posée par Le Point à Mario Vargas Llosa.
Il répond : A rappeler qu’aucun pays, aucun peuple n’est à l’abri d’une dictature.
On retrouve le prix Nobel péruvien dans Le Figaro littéraire aux côtés de Kamel Daoud, l’écrivain et journaliste algérien.
Deux voix de la résistance : « Quand les grands écrivains s’engagent », titre Le Figaro littéraire qui salue leur combat pour défendre la liberté de pensée et leur dénonciation de l’islam radical qui progresse en France et particulièrement en France.
Mario Vargas Llosa : « Je suis sidéré par la cécité de certaines personnes qui est une forme d’abdication. »
Il considère que les jeunes filles voilées envoyées par leurs familles et leurs communautés sont le poste avancé d’une offensive des militants de l’intégrisme musulman.
Troisième écrivain à s’exprimer sur le sujet ce matin : Salman Rushdie…
« Il faut arrêter cet aveuglement stupide », lance dans L’Obs l’écrivain qui vit toujours (comme Kamel Daoud) sous la menace d’une fatwa.
« Bien sûr, je comprends la raison de ce déni : éviter la stigmatisation de l’islam », explique Salman Rushdie. « Mais précisément pour éviter cette stigmatisation, il est bien plus efficace de reconnaître la nature du problème et de le traiter. Quand les gens de Daech se font sauter, ils le font en disant ‘Allah Akbar’, alors comment peut-on dire que ça n’a rien à voir avec l’islam ? »
Justement, une enquête intéressante, et inquiétante, sur ce qu’il y a « dans la tête des kamikazes ».
« Dans la tête des kamikazes », ceux de Bruxelles et de Paris… Le Monde a analysé les lettres que les auteurs des attentats avaient adressées à leurs familles…
Quelles sont leurs motivations ?
Des rêveries mystiques (la jouissance d’une jouissance éternelle).
Mais surtout de la haine : haine des mécréants qu’il faut anéantir. Rejet de la société occidentale.
Et sentiment que les musulmans sont oppressés partout dans le monde…
Justement, selon le spécialiste de l’islam Gilles Kepel (dans L’Obs), l’affaire du burkini l’été dernier est symptomatique : « L’affaire a été montée de toutes pièces par les islamistes pour faire oublier les attentats », avance Gilles Kepel. « On a transformé la victime en bourreau… »
Le terrorisme islamiste en couverture de L’Obs et de Valeurs Actuelles qui titre Menaces sur la France…
« Respecter autrui »… C’est l’un des objectifs pour les élèves du primaire…
« Faire en sorte que tous les élèves sortent du primaire en sachant lire, écrire et compter, et en respectant autrui » : voilà la priorité exposée dans Le Parisien par le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.
Le redoublement sera à nouveau possible, pour ne pas laisser les élèves accumuler les retards de classe en classe.
Le ministre veut une rentrée en musique, une rentrée qui mobilise… des orchestres, d’élèves ou pas ! Pour montrer que c’est un jour à vivre avec joie.
Autre souhait de Jean-Michel Blanquer : qu’il y ait des chorales dans toutes les écoles et les collèges !
Jean-Michel Blanquer a droit aussi à la Une de Libération, mais c’est une dénonciation : il est jugé libéral, adepte de la casse.
Ce à quoi Jacques Julliard répond dans Marianne : « Jean-Michel Blanquer fait d’excellents débuts : il veut que les professeurs professent, que les étudiants étudient, et que la gabegie démagogique qui en 25 ans a mis notre système scolaire à genoux prenne fin. Bon courage ! »
Musique désaccordée entre la ministre du Travail et les syndicats… La ministre Muriel Pénicaud affirme dans Les Echos qu’elle ne cache pas la copie (on va coconstuire la réforme du travail), mais Philippe Martinez est persuadé dans Le Parisien que le gouvernement avance masqué, « au moins jusqu’à dimanche ».
Et le leader de la CGT prévient (au sujet des réunions de concertation au programme de l’été) : « On n’a pas des têtes d’alibi »…
Enfin, une petite annonce assez déprimante : « Amis à louer ».
Vous n’avez pas de copains, pas de potes pour discuter, aller au ciné ou faire du shopping ?
Les Japonais ont trouver la solution : ils se paient des acteurs !
Pour un mariage par exemple, histoire d’impressionner la belle famille…
On choisit ses amis d’une heure, d’une soirée, d’une cérémonie sur catalogue, raconte L’Obs : comme on choisit des sushis à la carte d’un restaurant.
Attention, rien de sexuel… Juste des amis de passage. Le catalogue des agences de Tokyo ou Kyoto proposent même des enfants à louer pour un déjeuner avec des personnes âgées qui ne voient pas leurs petits-enfants… Ou à d’autres enfants qui n’ont pas de copain pour jouer durant un après midi…
Oui, très déprimant, mais symptomatique de la société japonaise… Un subterfuge vaut encore mieux que de faire mauvaise figure.
Michel Grossiord