La Revue de Presse du jour – 07/04/2017

La revue de presse… Et soudain, le regard de la presse porté sur Donald Trump change !

Trump avait mauvaise presse jusqu’aux tirs de missiles Tomahawk sur la Syrie : traité quotidiennement de danger pour la démocratie, d’irresponsable, d’assassin de la planète, de fou…
Voilà que Trump prend d’un coup d’un seul l’avantage sur son prédécesseur Barack Obama dans une comparaison pour la première fois flatteuse !
Souvenons-nous : à l’été 2013, la volte-face de Barack Obama, qui avait à la dernière minute annulé des raids aériens pour punir Bachar al-Assad après un premier massacre contre son peuple à l’arme chimique… 1.400 morts contre Damas.
Un renoncement qui amène toujours François Hollande à exprimer des regrets, raconte Le Parisien…

Quatre ans plus tard, Trump a décidé d’agir !…

Notons qu’en 2013, le milliardaire avait (sur Twitter) exhorté Barack Obama à ne pas intervenir en Syrie… Mais cette nuit, il a déclenché des frappes, appelant « les nations civilisées » à mettre fin au bain de sang en Syrie…
Pour Le Figaro, bouclé avant l’annonce des raids, Donald Trump que l’on a vu révulsé, ulcéré, est peut être devenu président des Etats-Unis le 5 avril (c’est-à-dire avant-hier) en donnant de la voix après l’horreur chimique syrienne…
Ce 7 avril restera le jour de son « baptême du feu », titre visionnaire de l’édito du Figaro signé Arnaud de La Grange.
Au 75ème jour de sa présidence, Donald Trump met fin à la totale impunité de Bachar al-Assad que dénonce La Croix sur toute la largeur de sa Une. Et remet en cause son rapprochement avec la Russie.

S’il tranche donc sur le dossier syrien, Donald Trump tranche avec lui-même…

Les frappes marquent un spectaculaire revirement de Trump sur le dossier syrien, sur Bachar al-Assad, sur Poutine, souligne Le Monde. Demeure donc (et se renforce peut être) l’interrogation sur l’imprévisibilité du président américain.
Que veut-il vraiment en Syrie ?
Le Figaro note un dilemme futur pour les stratèges américains : en poursuivant deux lièvres à la fois (la dénonciation des crimes de Bachar al-Assad et l’éradication de Daech), Washington va devoir mettre un doigt supplémentaire dans l’engrenage.
Par rapport à 2013, l’affaire tient de la gageure avec la présence d’un corps expéditionnaire russe, imbriqué à l’extrême aux côtés des forces du régime de Damas.

A propos de l’islamisme et du danger terroriste, un inquiétant état des lieux en France…

Une note de la Direction centrale de la sécurité publique décrit l’infiltration des salafistes dans les quartiers, avec des exemples alarmants.
Un vrai système est mis en place, pour s’immiscer dans la vie économique et sociale avec une incroyable vivacité…
Le Figaro révèle cette note officielle dans un article où l’on peut lire qu’à Aulnay-sous-Bois un fiché S (individu faisant l’objet d’une mise en attention des services de renseignements) a récemment réussi à se faire élire président de l’association des locataires de sa cité.
A Sarcelles, le député-maire socialiste François Pupponi confirme ces évolutions « insidieuses », et rapporte comment les salafistes infiltrent les milieux culturels. « Il y a 4 mois à peine, assure l’élu, ils ont essayé de prendre le pouvoir à la MJC de Sarcelles ! »
Article à lire dans Le Figaro qui signale aussi la fermeture d’une mosquée à Sète, devenu un lieu de rencontres pour fidèles radicalisés… Le Figaro qui publie par ailleurs une longue interview de Kamel Daoud…

Le célèbre écrivain et journaliste algérien qui se bat à la fois contre l’islamisme et le régime autoritaire de son pays…

Kamel Daoud se dit « pas surpris » par ce qui se passe en France, « en Algérie nous avons vécu cela ».
Il dénonce la myopie et la complaisance des élites françaises vis-à-vis de l’islamisme, dont la dimension totalitaire est ignorée ou minorée, selon lui.
Et Kamel Daoud de se souvenir de la guerre civile en Algérie dans les années 90, quand la France donnait des leçons à l’Algérie. « Au nom des droits de l’homme et de la démocratie, il fallait laisser passer des fascistes. Lorsque les nôtres se faisaient massacrer, la France accordait des visas en priorité aux islamistes », s’emporte-t-il avant d’ajouter : « Au risque de paraître cruel, j’avoue qu’aujourd’hui, nous avons parfois envie de dire : « Bien fait pour vous ! »

La présidentielle en France, avec une voix venue de l’île Maurice…

Manuel Valls… Double page dans Libération titrée L’angoisse de l’impasse.
L’ex premier ministre rallié à Emmanuel Macron se soigne à l’île Maurice, d’où il parle à Libé, pour revenir sur sa décision controversée, qu’il assume bien sûr, par surpris par les réactions qu’il compare à une rage de désespoir chez ceux qui entourent Benoît Hamon…

François Hollande. Le Parisien magazine lui cherche un nouveau job… Pierre Gattaz, le président du Medef : Je le verrais bien devenir conseiller en gestion du changement…. Avec le virage du CICE, il a montré son talent…
Autre piste : Humoriste ?
Le Parisien magazine a consulté Jean-Marc Dumontet, grand producteur, producteur de grands humoristes comme Nicolas Canteloup, Alex Lutz…
Selon lui, « François Hollande ne ferait pas forcément un bon humoriste car il n’a jamais eu de positionnement fort. Or, pour être bon en stand-up, il faut une ligne claire. Certes François Hollande est très drôle, mais l’humour ne suffit pas. »
Jean-Marc Dumontet n’est pas enthousiaste, ses réserves franchement pourraient être contestées, mais le spécialiste du rire, c’est lui.

Michel Grossiord