La revue de presse… L’image est insoutenable, elle a été brandie cette nuit à l’ONU…
Cette image des enfants syriens gazés lors d’un bombardement sur une ville rebelle, on la retrouve à la Une de Libération… Effectivement, l’ambassadrice américaine à l’ONU l’a brandie cette nuit, alors que Donald Trump n’a cessé de hausser le ton contre les « actes odieux du régime de Bachar Al Assad »…
Image effroyable du drame. « Ces enfants gazés nous rappellent de leurs yeux grands ouverts sur l’horreur qu’à quelques milliers de kilomètres d’ici, pendant que nous savourons les premiers jours du printemps, un peuple tout entier est massacré dans le silence général ».
Cette photo (des enfants figés par la mort, asphyxiés dans leur sommeil lors du largage d’arme chimique probablement du gaz sarin- par un Soukhoï) en rappelle d’autres prises il y a 4 ans. Et le pire, souligne Libération, c’est que ces photos ne seront sans doute pas les dernières…
D’autres épisodes tout aussi atroces sont redoutés par les journaux (Le Monde, La Nouvelle République ou encore Sud-Ouest) à moins… à moins que cette fois-ci cet usage cynique d’armes interdites provoque l’électrochoc que tout le monde attend. Mais ce n’est pas l’optimisme qui domine.
Ce conflit syrien est absent de la campagne présidentielle, note L’Opinion.
L’attaque chimique s’est produite mardi, mais n’a pas perturbé la campagne… Seul Benoît Hamon a abordé ce drame le soir lors du débat à 11, relève L’Opinion, au détour d’un volet dédié au terrorisme en exprimant sa solidarité.
Alain Juppé, discret depuis sa défaite à la primaire, Alain Juppé a pourtant mis les pieds dans le plat hier matin sur Twitter : « Les tenants de la realpolitik vont-ils encore oser nous expliquer que le régime de Bachar Al Assad est un partenaire fréquentable ? », s’est-il indigné.
Une allusion claire à François Fillon qui concerne aussi Marine Le Pen, alors que Benoît Hamon cherche à cultiver sa différence sur le sujet avec Jean-Luc Mélenchon…
A propos de la lutte prioritaire contre le danger que représente l’Etat islamique, une enquête du Parisien sur « ces Françaises djihadistes »
De nombreuses femmes, parfois mineures, s’enrôlent dans les rangs de Daech en Syrie, où elles jouent un rôle de plus en plus actif. D’autres qui ne partent pas ne sont pas moins dangereuses.
La procureure générale de la Cour d’appel de Paris, Catherine Champrenault, évoque dans Le Parisien ces femmes (elles sont 108 soit un quart des personnes poursuivies pour terrorisme) : « Nous constatons que nombre d’entre elles rêvent d’un prince charmant qui les respecte. C’est très paradoxal de rejoindre des zones de combats en aspirant à la sécurité »…
La campagne présidentielle, avec Emmanuel Macron en vedette : cajolé ou ciblé par la presse…
Ciblé : par Le Figaro qui l’avertit à travers un article sur l’offensive numérique du camp Fillon… Le passage d’Emmanuel Macron ce soir dans L’Emission politique sur France2 va mobiliser la cellule riposte de François Fillon sur les réseaux sociaux…
Ciblé par Valeurs Actuelles : Hollande 2, Le retour… La grande escroquerie de 2017….
Cajolé (ou presque) : L’Obs s’interroge mais sans s’alarmer : Avec qui peut-il gouverner ? Emmanuel Macron a glissé à L’Obs qu’il n’aspire pas à être président de la IVème République.
Marianne est allée, pour raconter Macron, à la recherche de « ses conquêtes subjuguées »…
Ses « conquêtes subjuguées », de qui parle-t-on ?
Des intellos, des élus, des entrepreneurs qui ont été séduits, parfois dans la seconde, par le candidat d’En Marche !
Le mathématicien Cédric Villani est tombé sous le charme : « Un comme ça, vous n’en voyez pas passer tous les 30 ans. Il vous parle et entre en résonance avec ce que vous dites ».
L’architecte Roland Castro, l’ex-ministre UMP Renaud Dutreil, des parlementaires PS racontent aussi leur fascination…
…d’où cette expression de Marianne : des conquêtes « subjuguées »…
Rien à voir avec la vie sentimentale du candidat…
Non, rien, même si j’ai trouvé une phrase formidable d’un autre mathématicien, mais qui ne fait lui aucune déclaration politique… Il s’agit de Yves Meyer : « Une relation d’amour doit se créer entre un professeur et ses élèves »…
Yves Meyer est donc mathématicien, il vient de recevoir le prix Abel, une sorte de Nobel des mathématiques décerné par l’Académie des sciences de Norvège…
Il s’exprime dans Le Figaro, expliquant en quoi consiste cette histoire d’amour entre un professeur et ses élèves : une relation d’amour pour susciter de l’enthousiasme et une volonté de groupe…
Yves Meyer a été récompensé pour ses travaux sur les ondelettes…
Je vous explique (c’est signé NDLR, Note de la rédaction): les ondelettes : un outil mathématique qui permet de décomposer un signal en une somme de signaux oscillants pour en faciliter l’analyse, sans perdre d’informations temporelles…
C’est clair…
Il y a plus clair encore pour les auditeurs de Radio classique (définition donnée cette fois dans Le Monde) : la théorie des ondelettes, de petites ondes qui ressemblent à des notes de musique de différentes fréquences, organisées selon des octaves comme sur une partition.
C’est parfaitement clair.
Michel Grossiord