Alors que le quinquennat d’Emmanuel Macron se termine dans trois mois, les choses s’organisent en Macronie. Les esprits sont de plus en plus concentrés sur la campagne électorale et on commence à deviner les noms de ceux qui joueront les premiers rôles autour du candidat.
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, confie en privé : « J’ai hâte »
Emmanuel Macron n’a pas encore officialisé sa candidature mais comme il n’y a pas de « faux suspense » – c’était son expression devant les lecteurs du Parisien début janvier – son entourage anticipe. L’Elysée fait connaître ses préférences pour faire office de porte-parole pendant la campagne Trois hommes sont cités : Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et Gabriel Attal, aujourd’hui porte-parole du gouvernement. Personne ne tombe à la renverse : ces trois-là sont des habitués des matinales, émissions du dimanche et pages des journaux. Ils savent défendre le bilan, ils ont la « punchline » cruelle et aiment la poudre. « J’ai hâte », confie Attal en privé.
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Trois hommes donc et deux femmes, on nous parle de Roselyne Bachelot et d’Elisabeth Borne. « Roselyne veut aider le président et elle fera très mal face à Pécresse, elle qui était ministre en même temps qu’elle », explique un membre du premier cercle. Et Borne ? « Elle aime bien faire des médias, contrairement, par exemple, à Florence Parly ». Ces cinq personnalités devront-elles quitter le gouvernement si elles deviennent porte-parole du candidat ? Non, car, astuce, elles n’auront pas forcément de rôle officiel dans l’équipe de campagne.
Campagne d’Emmanuel Macron : « Christophe Castaner fait campagne à fond ! »
Emmanuel Macron a toujours considéré que les organigrammes ne servent à rien, donc, ça colle. On n’est même pas sûr qu’il y aura un directeur de campagne, ce qui n’empêche pas plusieurs responsables de mener une âpre bataille depuis des semaines pour le poste. Vraiment c’est l’Arlésienne. « Lecornu a compris que ce ne serait pas lui », nous tient au courant une source bien informée, « par contre Castaner fait campagne à fond ! » Ah bon ? « Oui, mais Denormandie aussi est en lice ». Bref, les fidèles de la première heure tentent leur chance. Macron choisira en temps voulu. Ou pas. En tous cas, tout est prêt pour aller à la guerre. Il ne manque plus que le candidat.
David Doukhan