Présidentielle : La Primaire populaire, accusée d’être « une démarche totalitaire » et une « tromperie », divise la gauche

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Avec plus de 467 000 inscrits, le mouvement citoyen pour une union de la gauche agace au plus haut point les candidats.

La primaire populaire promet 5000 bénévoles dans toute la France pour soutenir la campagne du candidat gagnant

Après avoir soutenu la Primaire populaire, Anne Hidalgo parle désormais d’une démarche « totalitaire ». C’est une « tromperie » pour Yannick Jadot tandis que Jean-Luc Mélenchon demande à ce que son nom soit retiré de la liste des candidats. Seule Christiane Taubira et quelques petits candidats acceptent de participer. Sous le feu des critiques, les organisateurs de la primaire persistent et signent : qu’ils le veuillent ou non, les candidats devront prendre en compte le résultat de consultation en ligne, dévoilé dimanche. Jusqu’à minuit, Thibaut a compté les inscrits. A 24 ans, il a mis en pause ses études de droit à Nancy pour rejoindre l’organisation de la Primaire populaire : « c’est exceptionnel, c’est un fait de société incroyable de voir qu’il y a un tel mouvement qui s’est créé en 6 mois ». Le moment est historique pour Benjamin, militant des marches pour le climat : « c’est un fait politique majeur. On totalise un nombre d’inscrits qui est presque équivalent au soutien de l’ensemble des mouvements politiques de la gauche et de l’écologie. Personne ne pourra ignorer ce qu’il s’est passé ».

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Le mouvement a été rejoint la semaine dernière par une centaine d’artistes, dont l’actrice Anna Mouglalis : « il y a 85% de l’électorat de gauche qui souhaite une union », assure-t-elle. La Primaire populaire est accusée d’être devenue un micro-parti, une rampe de lancement en faveur de Christiane Taubira ou même de vouloir torpiller les chances des candidats d’obtenir des parrainages ou des prêts bancaires. Autant de rumeurs que balaie la co-fondatrice de la Primaire populaire, Mathilde Imer : « on assume aujourd’hui d’avoir une relation avec les partis politiques, qui est une relation de rapport de force. On n’est pas rancunier, ils peuvent nous taper dessus, nous haïr, en réalité ce vote est bénéfique pour eux ». La primaire populaire promet 5 000 bénévoles dans toute la France pour soutenir la campagne du candidat gagnant.

Laurie-Anne Toulemont

Ecoutez le reportage de Laurie-Anne Toulemont : 

 

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