Présidentielle : La campagne très organisée d’Emmanuel Macron, toujours pas candidat

Johanna Geron/AP/SIPA

Emmanuel Macron tiendra son premier meeting dans à peine dix jours. Mais en sait-on plus sur son calendrier ?

Le meeting de campagne aura lieu à Marseille

Le contexte international est mouvant et continue à impacter fortement l’agenda d’Emmanuel Macron. Il devait se rendre ce soir au dîner du Crif, il sera finalement à Bruxelles pour un Conseil européen extraordinaire sur la crise russo-ukrainienne. Lui qui voulait rester « président jusqu’au dernier quart d’heure » n’imaginait pas à quel point la situation l’y obligerait. Car la présidentielle est dans 45 jours à peine et que sa campagne, elle, se met d’ores et déjà en place. Emmanuel Macron doit se rendre la semaine prochaine à Marseille, sa « ville de cœur », pour un premier grand meeting de campagne. L’information a été ébruitée hier, à cause d’une langue un peu trop pendue à LREM. Mais elle n’avait pas vocation à fuiter pour ne pas donner le sentiment d’un chef de l’État consacré uniquement à sa candidature, alors que rôde une guerre aux portes de l’Europe.

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Sous réserve de l’ampleur que prendra le conflit naissant à l’est du continent, on peut raisonnablement imaginer qu’Emmanuel Macron se sera déclaré avant ce grand rassemblement prévu le samedi 5 mars. Peut-être même juste après le Conseil des ministres du mercredi 2 mars. C’est ce que laissaient entendre hier plusieurs de ses proches, avant l’escalade entre Moscou et Kiev. Mais pour repréciser les choses, rappelons que la date limite du point de vue constitutionnel n’est pas celle du 4 mars, longtemps évoquée à tort. Le président a jusqu’au 7 ou 8 mars, une date à laquelle sera publiée au Journal officiel, la liste des candidats ayant obtenu leur 500 parrainages et ayant confirmé à Laurent Fabius, leur souhait de se présenter.

Nucléaire, Sécurité, Education : Emmanuel Macron a déjà donné des éléments de campagne

A-t-on déjà quelques éléments sur son programme ? On peut les deviner petit à petit car il les a disséminés au fil de ses déplacements ces derniers mois. Sur le nucléaire, par exemple, Emmanuel Macron a annoncé son intention de relancer la construction de nouvelles centrales. Sur les retraites, il s’est dit favorable à l’instauration de trois grands régimes et à un report de l’âge légal. Sur la sécurité, il a dit vouloir doubler les forces de l’ordre sur le terrain via des réorganisations internes. Et sur l’éducation, il veut généraliser « l’école du futur » qu’il a testé à Marseille en donnant plus de liberté pédagogique aux directeurs d’établissements. Autant de chantiers qu’il a certes initiés depuis l’Élysée en tant que président, mais qui projettent la France bien au-delà de 2022 et qui engagent donc le candidat qu’il sera très bientôt.

Arthur Berdah

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