C’est un scoop du Télégramme. Jean-Marie le Pen, qui avait annoncé début octobre avoir un petit faible pour Eric Zemmour, semble être revenu sur son choix.
Le Canard enchaîné dresse l’inventaire des sympathies néonazies de certains soutiens d’Eric Zemmour
Jean-Marie Le Pen a déclaré ceci dans un entretien accordé au quotidien régional breton Le Télégramme : « La politique est un métier dont l’apprentissage est difficile. Comme journaliste, Eric Zemmour pouvait choisir ses cibles. Il était celui sur lequel on ne tire pas. Là il va prendre des coups et il n’y est pas préparé ». Et qui donne le premier coup ? Le Pen lui-même dans la phrase suivante : « Zemmour n’est pas à la hauteur de l’événement. Marine, elle a quand même un certain métier. Elle a subi de cruels échecs et elle est capable de mieux les affronter ». Le Télégramme parle d’une volte-face mais Le Pen avait dit qu’il soutiendrait Zemmour s’il était le mieux placé. En connaisseur de la politique le fondateur du Front National, devenu depuis le Rassemblement National n’a pas mis tous ses œufs dans le même panier.
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Annoncer il y a un mois qu’il soutiendrait le mieux placé dans les sondages ne mangeait pas de pain, et changer de pied un mois plus tard est tout aussi aisé, surtout quand des sondages annoncent Zemmour en baisse face à la Marine Le Pen. Et puis ça permet d’être écouté et consulté. A 93 ans c’est un luxe ! Le Canard Enchaîné, comme Libération, préfère s’en prendre à l’entourage du polémiste qui n’est toujours pas candidat. Le Canard dresse l’inventaire des sympathies néonazies de certains soutiens d’Eric Zemmour tandis que Libération et Atlantico tire le portrait de Tristan Mordrelle, entrepreneur spécialisé dans la levée de fonds pour candidats patriotes, proche des milieux révisionnistes et fils du nationaliste et collaborateur breton condamné à mort par contumace en 1946 Olivier Mordrelle.
David Abiker