« Le Parti Socialiste n’est pas mort mais il est en grande difficulté » Stéphane Le Foll

Ce matin à 8h15 sur Radio Classique

Stéphane Le Foll, député PS de la Sarthe

Invité de Renaud Blanc

« Le Parti Socialiste n’est pas mort mais il est en grande difficulté. »

Extraits :

A propos de la venue de Donald Trump à Paris

« Il y a quelque chose d’ambivalent dans cette invitation. Il serait ridicule de tourner le dos aux Etats-Unis. Après, il y a un Président qui s’appelle Donald Trump, qui sur beaucoup de sujets a pris des positions très protectionnistes, et qui a été très critique vis-à-vis de la France. Enfin, sur la question de l’Accord de Paris, il a pris le contre-pied du monde. »
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« Ce n’est pas seulement des images d’une relation entre deux hommes, une amitié qu’on célèbre, c’est que dans un monde où il y a des grands sujets sur la table : est-ce que cette invitation a un sens pour déboucher sur des solutions ? »
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« Je ne pense pas que j’aurais invité Donald Trump, mais je ne suis pas Président de la République. »

A propos du choc fiscal

« C’est une valse des milliards. En 10 jours, on est passé de ce fameux rapport des comptes, qui réglait certains comptes au lieu de faire les comptes ; aux 8,5 milliards trouvés d’insincérité… »
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« Je conteste les propos de Didier Migaud. Il n’avait pas à utiliser un commentaire comme celui-là en disant qu’on était insincère comme-ci tous les autres budgets ne l’avaient pas été. »

A propos des coupes budgétaires

« Bien sûr il faut faire des économies. Après, quelles sont les priorités ? »
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« Il faut respecter les choix qui ont été faits par François Hollande, d’intervenir pour se protéger. Il faut que les règles qui ont été posées au niveau budgétaire soient scrupuleusement respectées. »
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« Il y avait un peu plus de 10 milliards de réserve de précaution qui avaient été prévus par l’ancien gouvernement. Il ne faut pas faire comme-ci, on était obligé d’aller trouver de l’argent. Il y a des choses prévues pour permettre des ajustements. Ce n’est pas sur le budget de la Défense qu’il faut aller rogner. »
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« Des choses ont été faites pendant 5 ans. Nous ne sommes pas obligés de faire comme-ci à chaque fois il fallait tourner toutes les pages ou faire comme-ci il ne c’était rien passé. »

A propos du PS

« Non, le Parti Socialiste n’est pas mort mais il est en grande difficulté. »
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« Il nous faut retrouver une cohérence collective. »
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« Benoit Hamon est parti car il considère que le grand enjeu de la rénovation de la gauche, c’est les alliances. Alors que l’enjeu, c’est la capacité de reformer un grand parti de gouvernement capable de représenter une alternative et une alternance. »
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« J’ai eu des points communs avec Jean-Yves Le Drian mais aujourd’hui il est au gouvernement, moi pas. Et lorsque je me suis présenté, je n’ai pas enlevé mon étiquette PS. »
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« Il y en a suffisamment qui en veulent à François Hollande. Je ne lui en veux pas. Il a agi selon ce qu’il pensait être juste pour la France. Maintenant, il faut construire l’avenir et arrêter de s’autodétruire en ne faisant rien d’autre que critiquer. »
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« Il faut un congrès extraordinaire mais avec des formes qui soient un peu changées. Les processus de débat doivent déboucher sur des engagements et des orientations claires. »