Opération « Khalil » : Un policier infiltré déjoue un attentat contre l’Elysée

C’est une enquête incroyable que publie le Parisien-Aujourd’hui en France. 3 hommes ont été renvoyés le 14 avril devant la cour d’assise spéciale pour avoir ourdi un complot terroriste visant la présidence de la République.

« Khalil » gagne la confiance de l’agent de la mairie de Paris

Comment ces trois prévenus ont été démasqués ? Grâce à un agent infiltré. Tout commence lorsque la DGSI détecte des messages inquiétants postés sur les réseaux sociaux par un employé de la Direction de la Jeunesse et des Sports de la mairie de Paris. Alexandre B. est gardien de stade, originaire de Guadeloupe, il s’est converti à l’islam après avoir perdu un enfant en 2002. La DGSI obtient alors l’autorisation de procéder à l’infiltration d’un groupe de discussion en ligne auquel il participe. Entre en scène un agent se faisant passer pour un sympathisant de Daech qui recueille les intentions d’Alexandre B. de laisser quelques douilles ici et là, autrement dit, l’homme est inspiré par ce qui est arrivé au Bataclan.

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Le cerveau du groupe n’a que 17 ans

Il voudrait organiser une fusillade dans un commissariat. Pour le rencontrer, l’agent de la DGSI va céder la place à un autre agent, issu du Service Interministériel d’Assistance technique. Nom de code : Khalil. De discussions en rendez-vous, de repérages pour de possibles attentats en projet d’attentat contre l’Elysée, Khalil gagne la confiance d’Alexandre B. qui lui présente d’autres candidats au terrorisme, dont l’Emir, surnom d’un jeune homme qui n’a que 17 ans mais que ses complices présentent à l’infiltré comme le cerveau de l’équipe. Khalil va proposer de fournir des armes et une planque. Le jour de la remise des kalachnikov dans un appartement du 10ème arrondissement truffé de micros et de caméra, les policiers n’auront plus qu’à intervenir pour serrer les membres du trio infernal dans la souricière. Alexandre B. avouera plus tard que l’Elysée il n’y a pas mieux comme cible. Enquête à lire dans le Parisien-Aujourd’hui en France.

David Abiker

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