« Notre collecte totale s’élève à 140 millions d’euros » a déclaré Guillaume Poitrinal, le président de la Fondation du patrimoine

Guillaume Poitrinal – président de la Fondation du patrimoine – était l’invité politique ce mercredi 17 avril de Guillaume Durand, à 8h15. Il estime le temps de reconstruction à l’identique de la charpente de Notre-Dame entre 5 et 7 ans. Il a par ailleurs annoncé que la collecte totale de sa fondation s’élevait à 140 millions d’euros dont 6 millions provenant de particuliers

Les dons collectés : mobilisation des milieux populaires et économiques. Attention aux arnaques

« Notre collecte totale s’élève à 140 millions d’euros » a déclaré le président de la Fondation du patrimoine. « Il y a une mobilisation totale des milieux populaires et économiques » constate-t-il. La fondation a notamment collecté 6 millions d’euros de dons de particuliers. Guillaume Poitrinal a lancé un appel à la vigilance face à la multiplication des cagnottes :  » il sera annoncé ce matin qu’il y a 3 ou 4 organismes qui sont habilités à collecter de l’argent pour la réhabilitation de Notre-Dame ». Il s’est par ailleurs montré favorable à davantage de déduction fiscal en précisant que certains pays déduisent à 100 %.

Une restauration « à l’identique » de la cathédrale entre 5 et 7 ans : « un délai raisonnable »

« Entre 5 et 7 ans, on devrait pouvoir reconstruire cette charpente » a assuré Guillaume Poitrinal. Il considère que c’est « un délai raisonnable pour refaire à l’identique et en bois piège à carbone » la charpente de la cathédrale. Il assure que la France a la compétence et que l’on peut utiliser des « modes traditionnels ». « Ce serait une insulte aux artisans du Moyen-âge mais aussi à nos engagements de la COP 21 d’utiliser des matériaux émetteurs de CO2. Il ne faut pas un temps précipité mais il ne faut pas non plus un temps abandonné : il faut un temps maitrisé ».

Des moyens technologiques anti-incendie pour préserver le patrimoine.

« Ce qui est arrivé à Notre-Dame, on aurait pu l’éviter avec la technologie anti-incendie » regrette Guillaume Poitrinal. Il explique qu’on pourrait « sprinkler les charpentes des cathédrales » .Il s’agit d’un système d’arrosage automatique qui envoie de la vapeur d’eau dans l’atmosphère qui limite les risques d’incendie. « Quand on voit la richesse du patrimoine partir en fumée, ces arbres de 1000 ans datant du XIIIe siècle qui ont vu toutes les générations ». « On aurait pu mettre 1 ou 2 millions d’euros pour une sécurité incendie digne de ce nom »

 

Arthur Barbaresi